Le monde de l’étrange
Etranges pouvoirs (VIII)
Par M. A. Haddadou
John Dee est né en 1527, d’une famille modeste. Son père, petit fonctionnaire à la cour du roi Henri VIII, est cependant parvenu à lui payer de bonnes études. A 15 ans, il entre à l’université de cambridge où il se passionne pour la recherche. De son propre témoignage, il travaillait sans relâche,
jour et nuit, ne dormant que quatre heures. A dix-neuf ans, il est nommé professeur à Trinity collège. Il s’intéresse particulièrement aux sciences, notamment les mathématiques, et il commence à toucher à l’alchimie et à l’ésotérisme. Il a déjà une réputation de savant et de sage et il pouvait se contenter de la carrière d’enseignant. Mais assoiffé de connaissance, il décide d’aller continuer ses études ailleurs. Il se rend d’abord à Louvain, puis à Paris où il va séjourner quelques années, fréquentant les meilleurs maîtres de l’école, s’initiant à la magie et à la cabale. Il revient en 1551 en Angleterre pour enseigner.
C’est alors que la reine Marie Stuart l’appelle et lui demande d’établir son horoscope. Il le fait mais comme il lui révèle des aspects négatifs dans son comportement, elle le fait jeter en prison pour complot et trahison. quelques temps après, il est innocenté et libéré.
La reine Elizabeth, qui succède à Marie Stuart, se montre plus tolérante avec le savant. Elle le consulte sur la date favorable à son couronnement, puis elle le prend à son service. Un jour, la reine, horrifiée, lui montre une poupée de cire qu’on a trouvée au palais : elle est à son effigie et on l’a transpercée avec une longue aiguille. Dee rassure aussitôt la reine en lui disant qu’il ne s’agissait que d’une plaisanterie de mauvais goût et qu’elle n’aurait aucune conséquence sur elle.
2 juillet 2011
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