Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Les criminels à travers l’histoire (117e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 116e partie : En 1915, dans l’Etat de New York, un valet de ferme, Stielow, découvre le corps inanimé de la gouvernante de son patron.
Stielow se précipite vers la ferme.
Il entre et pousse la porte de la cuisine. Il recule, effrayé : son patron, Charles B. Phelps, gît sur le sol, le corps plein de sang. Comme la gouvernante, il est en chemise de nuit.
Stielow, sous le coup d’une forte émotion, retourne aux communs où il vit avec sa femme, son beau-frère et sa belle-mère.
Il réveille son beau-frère Nelson Green.
— Vite, un malheur…
Nelson, qui n’est pas habitué à se lever tôt, et qui laisse souvent Stielow travailler à sa place, grommelle.
— on a tué madame Margaret… et monsieur Charles aussi !
Du coup, Green se lève.
— que dis-tu ?
Stielow répète ce qu’il vient de dire. Il suit son beau-frère et découvre, à son tour, les corps inanimés de la gouvernante et du fermier.
— va vite chercher le shérif !
Quelques instants après, le shérif Chester Barlett arrive. Comme le bruit du double meurtre s’est répandue, il y a également foule. On allait et venait dans la ferme, supprimant des indices laissés par les meurtriers, notamment les empreintes sur la neige.
— M. Phelps vit encore !
On se précipite. Le fermier est mal en point, il ne peut pas parler mais il vit encore. Hélas, pas pour très longtemps, puisqu’il doit décéder à l’hôpital. Le mobile du crime est le vol : le coffre où M. Phelps rangeait son argent a été fracassé et son contenu a disparu.
En autopsiant le corps, les médecins donne la première information concernant le crime : Phelps a reçu trois balles de calibre 22.
C’est un indice pour le shérif. Le coroner – l’officier de police judiciaire – à qui il s’adresse, déclare aussitôt que toutes les personnes qui possèdent une pareille arme sont suspectes.
On interroge Stielow et Green.
— possédez-vous des revolvers de calibre 22 ?
— non, répondent les deux hommes.
Les recherches ne donnant rien, le shérif s’adresse à un détective privé, un certain Newton, de Buffalo.
Newton, comme la plupart des détectives de cette époque, est un homme sans scrupules, qui ne pense qu’à gagner de l’argent. Outre la prime journalière qu’il perçoit, il parvient, quand il arrive à résoudre une affaire, à toucher une prime substantielle.
Profitant du chaos qui régnait à l’époque dans le domaine judiciaire, Newton trouve un procédé infaillible pour se faire de l’argent, sans se fatiguer. Il faisait semblant d’enquêter, puis trouvait un pauvre bougre, et le faisait arrêter comme suspect. Il l’importunait par des interrogatoires répétés et, épuisé et dérouté, le «suspect» finissait par passer aux aveux. Il reconnaissait tout ce que Newton lui proposait de reconnaître ! A West Shelby, Newton commence son enquête en interrogeant le personnel du fermier assassiné. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Stielow et de Green. (A suivre…)
2 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi