Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Hommes et femmes au destin prodigieux (85e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 84e partie : Wallis Simpson est invitée par une amie à se rendre à un week-end de chasse, organisée par sa sœur à Burrough Court et auquel participera le prince Edouard d’Angleterre…
Wallis est née en 1896 à Baltimore. Son père donnait l’impression d’être riche, mais il vivait au-dessus de ses moyens. Quand il meurt, alors qu’elle n’avait que cinq mois, il laisse sa mère, Alice, sans le sou. La jeune femme se lance dans des opérations immobilières, gagne de l’argent, mais le dépense aussitôt. Comme feu son époux, elle vivait au-dessus de ses moyens. La petite Wallis va donc vivre son enfance dans la précarité, dépendant, ainsi que sa mère, de la générosité de son oncle Salomon Davies Warfield, le frère de son père. C’est cet oncle qui va l’envoyer, quand elle en aura l’âge, dans un pensionnat chic de Baltimore, où elle fera ses études. Et comme tout le monde sait que c’est son oncle qui lui paye ses études, elle sera méprisée par ses camarades et ses enseignants qui lui reprocheront d’être pauvre. Sa mère caresse l’espoir que l’oncle, qui n’a pas d’enfants, laisse sa fortune à sa nièce, mais elle sait combien Salomon est fantasque, c’est aussi un homme très frivole, qui aime s’entourer de belles et jeunes créatures… Alice, au moins, elle, assure son avenir, en épousant un homme aisé.
«Tu devrais penser à ton avenir !», ne cesse-t-elle de répéter à sa fille. Et l’avenir, pour elle, c’est avant tout un mariage avec un homme fortuné. Mais Wallis a vingt ans et elle pense s’amuser. Elle n’est pas particulièrement belle, mais elle a beaucoup de charme et surtout de classe. Elle se coiffe avec recherche, s’habille à la mode, sait attirer les regards des garçons. Mais elle n’a pas de liaison. Du moins rien de sérieux.
Comme elle s’ennuie à Baltimore, elle obtient l’autorisation de se rendre en Floride, auprès de cousins maternel. L’un de ses cousins, Henry Mustin, commande une escadrille d’avions. Il l’emmène à l’aérodrome, l’initie au pilotage. Elle est très impressionnée et voudrait devenir aviatrice bien que, à l’époque, l’aviation soit la chasse gardée des hommes. Mais Wallis ne se contente pas d’apprendre à piloter les avions : elle fréquente aussi des aviateurs, amis de son cousin. L’un d’eux, Winfield Spencer, s’éprend d’elle. Comme c’est un beau garçon, brun, viril et tout en muscle, elle tombe à son tour sous son charme. Ils sortent ensemble quelque temps puis décident de se marier.
«Un aviateur ! s’exclame sa mère. J’aurais préféré un homme d’affaires, un banquier ou un entrepreneur !»
Mais Wallis a choisi l’amour et sa mère n’y peut rien. Son oncle, lui, trouve le garçon hardi et drôle. En tout cas, il assiste au mariage, le 8 novembre 1916 et, bien entendu, finance la fête à laquelle sont conviées de nombreuses personnes.
En Europe, c’est la guerre. Les Etats-Unis, d’abord restés à l’écart, finissent par entrer dans le conflit.
«Je veux aller combattre en France !», dit Henry.
Il est effectivement mobilisé, mais pour s’occuper d’administration, dans un bureau poussiéreux, au milieu de dossiers tout aussi poussiéreux, ce qui lui déplaît beaucoup et surtout le rend de mauvaise humeur.
— Je ne suis pas fait pour ce genre de travail !
— Là-bas, c’est la guerre, lui répond-on ! (A suivre…)
1 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi