Ainsi va la vie
Comme un parfum de trahison (29e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 28e partie : Le temps de la révolte est bien fini pour Nadjet. La date de ses fiançailles avec son cousin a été fixée sans qu’on la consulte.
C’est encore sa mère qui lui annonce que son cousin et fiancé passera la prendre pour choisir la bague.
— Je n’irai pas, dit la jeune femme
— Quoi, s’écrie sa mère, tu ne vas pas refuser !
— Je ne veux pas sortir seule avec cet homme !
— Mais c’est ton cousin et de surcroît ton fiancé !
— Qu’il achète tout seul sa bague !
— Il veut que tu la choisisses.
— Et moi, je ne veux rien choisir !
Il faut l’intervention de son père pour la décider à sortir avec Rabah. Baya profitera de la présence de Belkacem pour faire des reproches à sa fille.
— Elle ne manifeste aucun enthousiasme, elle est tout le temps triste et son visage est toujours fermé… On n’a pas l’impression d’une jeune fille qui va se marier, mais de quelqu’un qui a perdu un être cher !
Belkacem, comme à l’accoutumée, joue de douceur et de persuasion.
— Ce que tu fais, ma fille, n’est pas bien. Je sais que tu n’épouses pas de gaieté de cœur Rabah mais tu dois faire un effort… Il ne faut pas offrir ce visage de tristesse à ton cousin. Qu’est-ce qu’il va penser de toi ?
Pour toute réponse Nadjet éclate en sanglots.
— Je ne veux pas me marier ! dit-elle
— Je sais, tu me l’as déjà dit, mais nous avons parlé de cela, nous n’allons pas y revenir…En revanche, je voudrais que tu comprennes que le temps des gamineries est fini et que tu dois te comporter comme une jeune fille intelligente, consciente de ses intérêts !
Elle s’essuie les yeux. Belkacem sourit.
— Voilà, tu ne pleures plus ! Maintenant je veux que tu me promettes un comportement correct avec ton cousin !
Elle ne dit rien. Belkacem insiste.
— Promets-moi !
— Oui, finit-elle par dire.
— Tu ne te montreras pas triste avec lui ?
— Oui, dit-elle
— Tu choisiras avec lui la bague ?
— Oui.
— Tu discuteras avec lui comme, il convient à une jeune fille bien élevée de discuter avec son fiancé…
Elle promet tout ce que lui demande son père. En fait, Rabah va se montrer si gentil qu’elle lui sourira à plusieurs reprises et le remerciera avec effusion.
— Merci, merci !
— Alors, tu es contente ?
— Oui. (A suivre …)
1 juillet 2011
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