Le cerveau des bilingues vieillit mieux
Si les personnes âgées ne comprennent pas toujours le sens d’une conversation, ce n’est pas forcément à cause du sujet abordé ou d’une ouïe défaillante. La perte de capacité à saisir rapidement les mots est une conséquence naturelle du vieillissement, mais qui semble moins concerner les bilingues. Une étude de l’université de Concordia, rapportée par Planet Techno Science,
montre que les cerveaux bilingues ont des stratégies de compréhension du langage qui pallient les déficiences biologiques. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs canadiens ont étudié deux groupes de personnes bilingues d’âges différents : des personnes âgées de 19 à 35 ans et des personnes âgées de 60 à 81 ans. Ils ont confronté ces groupes à des homographes, ces mots qui ont la même orthographe dans deux langues, mais des sens différents, par exemple «coin», dans son sens français et anglais (pièce de monnaie). Résultat ? Les personnes les plus âgées se sont davantage référées au contexte fourni avec le mot, une gymnastique qui leur permet d’accéder rapidement au sens du mot. Les chercheurs estiment que les personnes bilingues disposent d’un avantage cognitif comparativement aux monolingues.
26 juin 2011
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