Coutumes & Traditions
Hommes et femmes d’Algérie Fadhma n’Soumer (XXV)
Par M. A. Haddadou
Au soir du deuxième jour, le maréchal Randon, épuisé, prend la décision de battre en retraite. Il fait sonner les clairons et ses hommes se retirent. Avant de quitter la scène, le fier maréchal, deux jours plus tôt convaincu de sa victoire, tend le poing vers Fadhma et ses guerriers et dit :
«Je reviendrai !» Il reviendra mais pour le moment, il goûte à l’amertume de la défaite. Dans le camp de Fadhma, c’est, en dépit des pertes subies, une explosion de joie !
Après sa défaite, Randon décide de reporter à plus tard la conquête du Djurdjura. De toute façon, il a beaucoup à faire en plaine où les populations recommencent à s’agiter. Un certain L’Hadj Mounir a levé l’étendard de la révolte chez les Iflissen et son exemple fait tache d’huile. Randon envoie aussitôt un détachement pour le combattre. Il recommande aux officiers non seulement d’arrêter les résistants mais aussi de semer la terreur parmi les populations civiles, pour décourager toute rébellion. Des villages sont brûlés, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants massacrés. Les résistants sont rejoints et défaits. La politique de terrain du maréchal Randon et de ses sbires est payante puisque toute velléité de soulèvement est étouffée. La résistance n’est pas vaincue, mais il lui faudra du temps avant de se remettre.
M. A. H
26 juin 2011
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