Le monde de l’étrange
Etranges pouvoirs (LXXXVI)
Par M. A. Haddadou
Le Brésil a connu, au siècle dernier, les fameux «chirurgiens aux mains nues». José Arigo est le plus célèbre d’entre eux. A trente ans, c’est un homme quelconque. Dans ce Brésil des années 1950,
il a grandi dans la pauvreté et même la misère. Il n’a fréquenté l’école que pendant quelques années de sorte qu’il sait à peine lire et écrire. très tôt, il a dû se mettre au travail, pour aider sa famille, pauvre et très nombreuse. Il n’a pas de métier et tout ce qu’il peut faire, c’est se louer comme homme de peine ou alors travailler comme ouvrier agricole. C’était un homme taciturne qui ne se plaignait jamais ; certains le prenaient même pour un faible d’esprit. En réalité, il était intelligent, seulement il était timide et n’osait pas prendre la parole, même pour se défendre. Un jour, alors qu’il vient d’atteindre sa trentième année, il tombe brusquement malade. Il se met à s’agiter sans raison, puis à crier et à se débattre comme s’il était attaqué par quelqu’un. «Laissez-moi, hurlait-il, je ne veux pas !» La nuit, il se lève et se met à marcher, les yeux fermés. Le matin, quand il revient à lui, il ne se souvient de rien. Par la suite, il tombe dans une profonde dépression.
Il consulte un spirite qui lui révèle alors qu’un esprit cherche à s’exprimer à travers lui ! «Par moi ? dit-il effrayé, mais pourquoi par moi ?»
C’est, bien entendu, une question à laquelle le spirite ne peut pas répondre.
M. A. H.
26 juin 2011
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