Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (86e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 85e partie : Cette fois-ci, Bezita et Bezit transpercent la fontanelle du fils de leur 3e fille. Ils sont encore chassés et rentrent chez eux.
Ils retournèrent donc chez eux. En route, Bezita se rappelle son fils.
— Nous avons failli l’oublier !
Ils doivent faire un détour pour passer devant la mare où ils ont jeté leur fils, ils veulent le récupérer..
— Petit, petit !
Ils se mettent à l’appeler mais seuls les coassements des grenouilles, qui l’avaient mangé, leur répondent.
— Il ne répond pas ! dit Bezit
— Il est en pleine lecture, dit Bezita nous reviendrons le chercher plus tard ! Maintenant, il est temps de rentrer !
Ils poursuivent donc leur chemin jusque chez eux. Comme ils n’ont rien mangé et qu’ils ont faim, Bezita dit.
— Maintenant que nous sommes rassurés sur le sort de nos filles, et que notre fils va devenir un distingué savant, je vais faire des crêpes !
— Et moi, dit Bezit, je vais couper du bois, pour faire du feu.
Bezita sort son grand plat en bois de micocoulier, elle y verse de la semoule, l’imbibe d’eau et se met à pétrir, tandis que Bezit fend du bois dans la cour de la maison.
— Je te ferai des crêpes et tu m’en diras des nouvelles ! crie Bezita
— J’ai hâte de les déguster !
Des mouches se mettent à tourner autour de Bezita. L’une d’elles se pose sur sa boucle d’oreille. Elle se met à crier :
— Bezita, une bête m’ennuie !
— Chasse-la, répond Bezit de la cour.
Elle chasse la mouche mais elle revient aussitôt. Elle se plaint de nouveau :
— Bezit, la mouche ne me lâche pas !
— Chasse-la, dit encore Bezit
La mouche revient.
— Bezit, la mouche me mange l’oreille !
— Je t’ai dit de la chasser !
— Je l’ai chassée, dit Bezita mais elle revient toujours !
Excédé, Bezit accourt, la hache à la main : il vise la mouche, posée sur la boucle d’oreille et frappe : la mouche a eu le temps de s’envoler mais il a fendu en deux Bezita : une partie tombe sur le côté droit, l’autre sur le côté gauche.
Bezit se baisse pour réunir les deux morceaux, et dans son élan, laissa échapper un vent. Il se redresse et dit à son derrière, en colère.
— Quoi, ta maîtresse est morte et toi, tu pousses des youyous ?
Il va chercher une aiguille et du fil et se met à coudre son derrière. Un peu plus tard, il est pris par un besoin pressant mais son fondement étant bouché, il ne parvint pas à faire sortir ce qu’il a dans le ventre. Il éclate et meurt à son tour.
Ainsi finit l’histoire de Bezit et Bezita (A suivre …)
26 juin 2011
1.Extraits, K. Noubi