59.Si l’Algérie m’était contée (59e partie) Par K. Noubi

Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (59e partie)
Par K. Noubi

Résumé de la 58e partie : Le roi impose une autre épreuve difficile aux prétendants de ces filles. Cueillir des pommes d’or dans le jardin des ogres mangeurs d’hommes.

Ali Boudouara reprend son aspect de prince. Il tourne l’anneau magique et formule son désir.
— Je désire me retrouver au pays des ogres, plus exactement dans leur jardin où poussent des pommes d’or.
Aussitôt, en un éclair, il se retrouve dans le pays des ogres, dans leur jardin où poussent des pommes d’or. Il cueille six pommes, puis tourne de nouveau son anneau :
— Je voudrais retourner dans le pays du roi !
Il se retrouve aussitôt dans le pays du roi. A peine est-il revenu, qu’il aperçoit un nuage de poussière. Ce sont les six prétendants qui rentrent. Une fois encore ils ne reconnaissent pas, dans ce beau cavalier, monté sur un cheval magnifiquement harnaché, le garçon d’écurie.
— Où allez-vous ? leur demande-t-il
— Nous rentrons au palais du roi !
L’un d’eux dit :
— Hélas, le roi nous a demandé de réaliser un exploit, mais nous avons échoué !
— Quel est cet exploit qu’on vous a ordonné ?
— Le roi a demandé à chacun d’entre nous, de ramener une pomme d’or du jardin des ogres. Mais nous avons eu peur de nous faire dévorer
Le prince sourit.
— Ces pommes, je les ai !
Aussitôt les six prétendants le supplient de leur remettre les pommes.
— Si on ne ramène pas ces pommes, le roi ne nous accordera pas la main de ses filles !
— Je veux bien, mais que me donnerez-vous en échange ?
— Tout ce que tu voudras !
— Tout, dites-vous ?
— Oui !
— Alors, que chacun coupe le lobe de son oreille et me le remette !
Les hommes s’étonnent.
— Pourquoi le lobe de nos oreilles ?
— C’est mon exigence !
— Nous acceptons !
Ils coupent le lobe de leur oreille et le lui remettent.
— Voici les pommes.
Ils prennent les pommes et vont au palais. Le prince range les lobes d’oreille dans son coffret, avec les petits doigts. Puis, il reprend l’aspect de Ali Boudouara et, lui aussi, prend la route du palais.
Quand il arrive, il trouve les prétendants remettant les pommes au roi.
— Sire, nous avons affronté de graves dangers !
— Mais nous avons rapporté les pommes !
On se moque de Ali Boudouara.
— Lui, bien sûr, n’a rien ramené !
Le roi hoche la tête.
— Je vais vous imposer une dernière épreuve… Une course de chevaux. Nous verrons qui arrivera le premier ! (A suivre…)