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58.Les racines de l’amour /La nouvelle de Yasmine Hanane

26 juin 2011

1.Extraits

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Edition du Dimanche 26 Juin 2011

Des gens et des faits

Les racines de l’amour 

La nouvelle de Yasmine Hanane

Résumé : L’heure est aux remontrances. Zouina accuse son mari de tous les maux qui affectent leur famille. Mais ce dernier ne veut rien savoir. Il est même furieux contre Ghenima et sa femme, et menace cette dernière. Fatiha s’interpose entre eux. L’affaire est bien plus sérieuse qu’elle ne le paraissait.

58eme partie

Fatiha entraîne sa belle-mère dans un coin de la grande salle avant de lui dire :
- Arrête donc Yemma Zouina. Je comprends amplement ton désarroi. Mais crois-tu que Da Kaci ne se sent pas coupable… Il est tout simplement trop fier pour le montrer devant nous.  La vieille femme hausse les épaules avant de se remettre à pleurer tout doucement cette fois-ci.  Zineb les rejoint et se met elle aussi à pleurer. Elle pleurait non seulement pour la nouvelle calamité qui venait d’atteindre la famille, mais aussi sur son sort. Mokrane apprendra bien sûr que sa sœur a fugué. Dieu seul sait comment il va réagir, une fois les vapeurs de l’alcool évacuées.  À coup sûr, il s’en prendra d’abord à elle, puis aux enfants. Mais… Que se passera-t-il ensuite ?  Va-t-il se mettre à chercher Ghenima pour l’égorger et laver l’affront fait à toute la famille, ou bien ira-t-il tout d’abord régler les comptes à Aïssa ?  Dans les deux cas, la jeune femme sentait planer le risque. Mokrane pourra finir ses jours en prison. Alors que deviendront-ils elle et les enfants ?
Belkacem plus sensé, n’est pas du genre à s’emporter facilement, bien que lui aussi, ne tolérera pas à coup sûr cet écart de conduite de sa sœur.  Mais au moins lui n’aura pas l’idée d’aller s’en prendre à Aïssa. En premier lieu, il tentera de retrouver Ghenima et de la raisonner. Le cas échéant, il entamera des recherches dans tous les villages environnants. Elle ne pourrait pas être ailleurs que dans l’un de ces hameaux qui les entourent. Ghenima ne connaissait ni la grande ville ni la route qui y mène. Donc si elle doit se cacher, c’est quelque part non loin d’ici.  Zineb méditait ainsi sur son sort et celui de sa belle-sœur, lorsqu’elle entendit le portail grincer. Mokrane soutenu par Belkacem et un autre voisin avait l’air d’une marionnette désarticulée. Elle se lève promptement et les précède dans sa chambre, où elle leur désigne sa couche avant de le couvrir.  Il entrouvrit les yeux un moment et lance une obscénité avant de replonger dans les profondeurs cauchemardesques de l’alcool.  Belkacem fait signe à sa belle-sœur de sortir, puis la suit.  Dans la cours, il tente de réfléchir à ce qu’il faudra faire, avant d’entamer des recherches et de lancer les gens aux trousses de sa sœur.  Au fond de lui-même, il reconnaissait que Ghenima ne pouvait pas avoir fait cela de gaieté de cœur. Elle a été élevée dans les normes et les principes traditionnels, et savait ce qui l’attendait. Elle avait trouvé le moyen le plus sûr de mourir, avant d’atterrir chez Aïssa.  Belkacem souhaite de tout son cœur que Ghenima se retrouve loin. Bien loin de la maison et du village. Tant pis pour les convenances. Les villageois sont rudes certes, et strictes dans leur jugement, mais savent reconnaître leurs torts. Dans le cas de Ghenima, il était certain que d’aucuns lui donneraient raison.
Il rejoint son père, qui était resté dans la grande salle, et lui dit :
- Il fait trop froid aujourd’hui pour que Ghenima supporte de rester trop longtemps à l’extérieur. Je suis sûr qu’elle ne tardera pas à rentrer.
Da Kaci lève son regard vers son fils :
- Tu veux gagner du temps hein petit vaurien… ? Tu veux faire gagner du temps à Ghenima, afin de lui permettre de s’éloigner du village sans contrainte.
- Tu oublie que je suis son frère. Je suis aussi une cible à montrer du doigt devant la djemaâ et tout le village. Non. Je ne sais pas si je vais faire gagner du temps à Ghenima, mais par ce temps, elle ne pourra pas aller loin. Si elle ne rentre pas ce soir, c’est qu’elle a été dévorée par des animaux sauvages.
- Je préfère de loin cette version, lance Da kaci d’une voix méprisante. Une femme qui me déshonneur, mérite de mourir mille et une fois.
- Veux-tu qu’on aille rendre visite à Aïssa.
Da Kaci sursaute :
- Hein… ? Rendre visite à Aïssa… ? Mais pourquoi ?

(À suivre)
Y. H.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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