Ainsi va la vie
Comme un parfum de trahison (38e partie et fin)
Par K. Yerbi
Résumé de la 37e partie : Devant Rabah, Salim menace de prendre Nadjet… La jeune femme le met dans une grande colère en le traitant de fou.
Par mesure de prudence, Rabah dépose plainte contre Salim qui, entre-temps, a disparu de chez lui. Rabah, grâce à ses relations, obtient même que des policiers soient spécialement affectés dans son quartier pour surveiller les alentours. Mais plusieurs jours passent sans qu’aucun incident se produise et la surveillance est levée.
— Il a dû comprendre ce qui l’attendait s’il revenait, dit Rabah.
Mais Nadjet qui connaît bien Salim, ne crie pas encore victoire.
— C’est un homme têtu, dit-elle, il lâche difficilement prise !
— Eh bien cette fois-ci, il a lâché prise.
Mais, par mesure de prudence, il accompagne partout Nadjet en voiture.
a l’université, il paye un vigile pour la protéger. Salim, il en est sûr, même s’il s’entête, comme le pense Nadjet, finira par comprendre qu’on ne lui laisse aucune chance.
Ce jour-là, le couple s’est rendu, pour se détendre, dans un parc. Les deux époux parlent de l’enfant qui va naître et ils commencent déjà à chercher des prénoms.
— Que dirais-tu de Rayan, si c’est un garçon ? demande Rabah.
— C’est joli, si c’est une fille, ce sera Yasmine… J’ai toujours adoré ce prénom !
— D’accord, dit Rabah, si c’est un garçon, c’est moi qui le prénommerais, si c’est une fille, ce sera toi ! Tu es d’accord !
— D’accord, dit la jeune femme.
Soudain Nadjet pousse un cri de terreur. Sans qu’on sache d’où il a surgi, Salim la saisit par le bras et la traîne. Rabah se retourne, mais Salim l’arrête en pointant un revolver qu’il appuie sur la tempe de Nadjet.
— Un pas de plus et je lui fait sauter la cervelle !
Rabah s’arrête, sidéré. Les gens, autour de lui se sauvent, en criant.
— Lâche-la, supplie Rabah !
— Ne t’ai-je pas dit qu’elle est à moi ? Eh bien aujourd’hui, je viens la reprendre !
— Elle ne veut pas de toi, dit Rabah, elle te l’a dit l’autre jour !
— Mais moi, je veux d’elle… même si je la hais pour sa trahison !
— Là où tu iras, tu seras poursuivi, continue Rabah… On finira par te l’enlever !
Salim ricane.
— Eh bien, puisque je ne peux pas l’avoir, toi non plus tu ne l’auras pas… Personne ne l’aura !
Rabah comprend brusquement ce que Salim a l’intention de faire. Il se jette en avant, en poussant un cri :
— Non !
Et avant que Salim n’appuie sur la détente, Rabah a eu le temps – en une fraction de seconde – de dévier d’un coup brusque l’arme : le coup part et touche Salim en plein front. Il s’écroule. Nadjet, au bord de l’évanouissement, tombe dans les bras de Rabah.
— C’est fini, dit-il.
Elle pousse un soupir de soulagement.
26 juin 2011
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