Le monde de l’étrange
Etranges pouvoirs (XXII)
Par M. A. Haddadou
C’est au IIIe siècle avant J.-C. que le prêtre chaldéen Bérose, ayant écrit, en grec, un livre sur l’histoire de son pays, a exposé les dogmes de l’astrologie : science inventée, selon lui, par les Babyloniens. Ce livre,
dont nous ne conservons aujourd’hui que des extraits, a eu un tel succès en Grèce au point qu’on a invité l’auteur à venir s’installer dans l’île de Cos, pays d’Hippocrate pour enseigner son art aux étudiants en médecine. Bérose a accepté la proposition et à Cos, il enseigne l’astrologie et fait des prédictions qui, du témoignage de l’écrivain latin, Pline l’Ancien, se sont avérées justes. Parmi les prédictions à long terme de Bérose, il a prévu, pour la Terre, deux grandes catastrophes : une inondation qui la recouvrirait presque entièrement quand toutes les planètes se réuniraient dans le signe du Capricorne et un déluge de feu quand elle se retrouverait dans le signe du Cancer !
En reconnaissance de ses lumières, l’île de Cos a élevé à Bérose une statue. En fait, les Grecs connaissaient déjà l’astrologie, du moins un grand nombre de ses dogmes. Ainsi Thalès enseignait que l’univers était une sorte de bouillon cosmique ayant pour sédiment la Terre.
Les êtres vivants, hommes et animaux, ont pris naissance dans l’eau, sous l’effet du soleil, principe de chaleur et de vie. Platon, lui, écrit dans Le Banquet que le sexe masculin est sous la domination du soleil, le sexe féminin sous la domination de la Terre et les deux participent de la lune. Quant à la théorie des quatre éléments, attribuée à Socrate, elle a été récupérée et utilisée par les astrologues.
26 juin 2011
1.Extraits