Ainsi va la vie
Les preuves de l’amour (21e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 20e partie : Pour empêcher Wissam de partir à l’étranger où ses parents veulent s’installer, Mounir veut demander sa main. La jeune fille est indécise.
Il tourne comme un lion en cage, cherchant à parler à sa mère mais n’y parvenant. Ouarda a remarqué son jeu et elle est intriguée.
— Mounir, finit-elle par demander, tu veux quelque chose.
— Oui, dit-il.
Mais, apercevant son frère cadet Salah, et se rappelant que le jeune garçon l’a peut-être vu avec Wissam, il se rétracte.
— Non, non ou plutôt, après…
Mais Ouarda est trop inquiète pour attendre. Elle le prend par la main et le conduit dans sa chambre.
— Ferme la porte, dit Mounir.
Elle la ferme.
— Alors, dis-moi maintenant ce qui se passe !
Pour toute réponse, Mounir éclate en larmes.
— Oh, maman, si tu savais…
La mère est bouleversée.
— Mon petit, qu’est-ce qui te cause cette peine ?
— Une fille, maman !
Ouarda s’exclame.
— Une fille !
Il ferme les yeux.
— Oui, maman, une fille que j’aime…
Il touche machinalement le collier de Wissam qu’il porte au cou.
— Ce collier, dit-elle, est à elle ?
— Oui, dit-il, c’est elle qui me l’a donné. Je t’ai menti en te disant que je l’ai acheté pour un camarade.
— Qu’importe, mon petit.
Il regarde sa mère.
— Tu le savais, n’est-ce pas ?
— Oui, dit-elle, un de tes frères t’a vu avec une fille !
— Oh, maman, si tu savais comme elle est jolie !
— Oui, je comprends mon fils ! Mais pourquoi pleures-tu ? Pourquoi cette tristesse ?
Il secoue la tête.
— Maman, maman, elle va partir ! elle va quitter l’Algérie pour s’installer avec sa famille à l’étranger ! Tu comprends, elle part !
Ouarda soupire.
— Mon pauvre petit. Que peux-tu faire ?
— L’épouser maman !
— L’épouser ?
— Oui, c’est le seul moyen de la retenir ! Tu dois savoir que je l’aime et que je ne peux pas vivre sans elle ! (A suivre…)
K.Y
26 juin 2011
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