Ainsi va la vie
Les preuves de l’amour (20e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 19e partie : C’est pour la première fois que Mounir a invité Wissam au restaurant. Elle lui apprend qu’elle va partir avec ses parents à l’étranger..
La jeune fille recule, effrayée par le ton.
— Oui, continue Mounir, si tu m’aimais, tu resterais, mais toi, tu es heureuse de partir, tu vas changer d’horizon, te faire de nouveaux amis !
Et il lui lance au visage :
— Moi, je compte pour des prunes !
Wissam éclate en larmes. Mounir est aussitôt bouleversé.
Il reprend de nouveau les deux petites mains et les embrasse.
— Pardon, pardon, je ne voulais pas te faire de mal. j’ai parlé sur ce ton parce que je ne veux pas que tu me quittes ! Je ne peux imaginer vivre sans toi !
Il a comme un éclair.
— Ah, je comprends maintenant, la voiture de service qui venait te chercher au lycée, les papiers que tu faisais… C’est pour partir !
— Oui, sanglote-t-elle.
— Et pourquoi ne m’as-tu rien dit ?
— Parce que je ne voulais pas te faire de peine !
Elle retire ses mains et se cache le visage pour pleurer de nouveau.
— tu crois que ça m’enchante de partir. De laisser ma vie, mes amis, de te laisser toi ? non, non, c’est contre ma volonté !
Il ne sait quoi dire. Le garçon qui les a servis, voyant la jeune fille pleurer, s’approche, inquiet.
— Il y a quelque chose qui ne va pas ? demande-t-il.
— Ce n’est rien, dit Mounir, juste un petit chagrin ! Mais je saurai la consoler, ne vous inquiétez pas !
Le garçon, rassuré, s’éloigne. Mounir, lui, reprend doucement les mains de Wissam.
— Tu me rends la vie, lui dit-il, puisque tu ne veux pas partir…
Elle le regarde, effrayée à l’avance par ce qu’il va dire.
— Puisque tu ne veux pas partir, dit Mounir, tu resteras… J’irai, s’il le faut, le dire à ton père et à ta mère !
— Mais… balbutie Wissam.
— Je demanderai ta main. Tu veux m’épouser, n’est-ce pas ?
— Oui, dit-elle, en écarquillant les yeux.
— Alors je demanderai ta main !
Il regarde leurs assiettes pleines.
— Mangeons, dit Mounir.
— tu peux manger, toi ? demande la jeune fille sur le ton de la plaisanterie.
— Oui, puisque je sais maintenant que tu m’aimes et que tu penses à moi !
— Tu… tu vas envoyer ta mère demander ma main ?
Il acquiesce.
— Oui, mais il faudra d’abord que tu en parles à la tienne. Si tu as son accord, celui de ton père ne sera qu’une formalité ! (A suivre…)
K.Y.
26 juin 2011
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