Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Hommes et femmes au destin prodigieux (16e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 15e partie :
Nelson remporte une victoire éclatante sur Napoléon à Aboukir, en
Egypte. C’est le triomphe. Lady Hamilton, qui ne lui cache plus ses
sentiments, l’appelle auprès d’elle, à Naples.
Il arrive le 28 septembre 1798. Toute une flottille d’embarcations va à la rencontre du héros.
Dans l’une d’elles se trouve Lady Hamilton. Elle arrive au «Vanguard» : l’amiral s’y trouve à bord.
Elle
monte l’escalier et aperçoit Nelson qui la salue de sa seule main
valide. Elle se précipite et tombe dans ses bras, en s’écriant : «Ah,
mon Dieu, je vous vois enfin !»
Elle ne va plus le quitter. Lord
Hamilton ne se sent pas offensé par cette amitié que sa femme voue à un
héros. Elle n’est pas la seule à le fêter et à l’aduler, mais ce qu’il
ignore, c’est que la jeune femme est éprise du héros et que celui-ci ne
voit plus qu’elle. Lord Hamilton, occupé par la diplomatie, laisse sa
femme «s’occuper» de son illustre hôte. Elle le rejoint à Castellamare,
où il réside et bientôt ils forment un couple.
La liaison est bientôt
connue des Napolitains, y compris de la reine, qui désapprouve,
peut-être, mais qui, pour des raisons politiques, ne veut pas mettre son
allié, lord Hamilton, dans l’embarras. Le héros n’a-t-il pas immobilisé
Bonaparte en Egypte, écartant ainsi le danger de son royaume. L’épouse
de Nelson, Fanny, est avertie par son fils, qui a suivi à Naples son
beau-père. La brave femme est atterrée, mais elle ne peut rien faire.
Cependant,
la scène politique bouge de nouveau. La reine Marie-Caroline, pensant
que le moment est venu de prendre une initiative, déclare la guerre à la
France. Nelson émet des réserves sur cette décision. Il n’a pas tort
puisque les troupes napolitaines battent en retraite dès la première
rencontre avec les Français. Ceux-ci décident, en représailles, de
prendre Naples.
A Naples, c’est la surprise, puis la révolte de la
population qui s’en prend au roi Ferdinand qui veut quitter la ville.
Nelson doit intervenir vigoureusement pour faire monter le roi, la cour
et tout le corps diplomatique, y compris donc Emma et son époux, à bord
de son navire, «le Vanguard». L’amiral met le cap sur Palerme, mais une
tempête se lève et manque d’emporter le bateau. Emma a peur, mais Nelson
sait la rassurer.
Naples est prise par les Français. Les insurgés
décident de mettre fin à la monarchie et d’instaurer, sur le môle
français, un régime républicain. A Palerme, Ferdinand IV confie à Nelson
et au cardinal Ruffo le soin de récupérer sa capitale, mais celui-ci ne
répond pas tout de suite à la demande. Il se laisse aller aux délices
de Palerme, en compagnie de Lady Hamilton. Une Lady Hamilton qui ne lui
laissera pas un moment de répit et qui, dit-on, va lui faire gaspiller
la pension que lui alloue l’Angleterre pour les services rendus…
Au
printemps 1799, quand le gouvernement anglais lui demandera de
poursuivre une escadre française en Méditerranée, il a de la peine à
quitter Emma. Mais il ne peut se dérober à son devoir et il promet à la
jeune femme de revenir aussitôt la mission achevée.
A peine est-il en
mer que la jeune femme lui écrit : Naples, livrée aux insurgés, à la
solde des Français, ne retrouvera le calme que si lui accepte de s’y
rendre…
Quelques jours après, il arrive à Palerme, embarque Lord Hamilton et sa femme et cingle vers Naples… (A suivre…)
26 juin 2011
1.Extraits, K. Noubi