Hommes et femmes au destin prodigieux
K. Noubi
Résumé de la 33e partie : Ottilie Meissonnier rencontre un homme qui lui dit appartenir à la noblesse. Elle l’invite chez elle pour voir ses fleurs.
L’homme se présente à l’heure convenue, avec un bouquet de fleurs.
— Oh, comme c’est gentil, dit la jeune femme, ravie.
— Cela vous fait plaisir ? dit-il, avec un large sourire
— Oh, oui, dit-elle, mais entrez, entrez !
Elle le conduit dans la salle de séjour.
— C’est petit chez moi, dit-elle ;
— Mais c’est charmant, dit l’homme.
— En revanche, dit-elle, chez vous, ça doit être très
grand !
— Immense, dit l’homme, on se perd dans le dédale des couloirs et des chambres… Le jardin est un parc où croissent toutes sortes de fleurs.
— Vous voulez bien voir les miennes !
Elle le conduit à la fenêtre où elle a disposé, dans un grand bac, plusieurs pots de chrysanthèmes.
— Magnifiques ! dit l’homme
Il donne quelques conseils sur l’entretien des fleurs, puis Ottilie l’invite à s’asseoir. Il prend place dans un fauteuil, devant une table basse ;
— J’ai préparé du thé et des gâteaux secs, dit-elle
— J’en prendrai volontiers une tasse, dit l’homme, et je croquerai bien quelques gâteaux.
Une minute après, ils discutent joyeusement comme des amis qui se connaissent depuis longtemps.
— En fait je ne vous ai pas dit mon nom, dit l’homme. Je suis lord Salisbury.
— Lord Salisbury ! s’exclame la jeune femme !
L’homme sourit.
— Cela vous étonne, n’est-ce pas ? sachez que je suis l’héritier non seulement de l’une des plus grandes familles de ce pays mais aussi de l’une de ses plus grandes fortunes. Sachez, chère madame que mes revenus annuels s’élèvent à
180 000 livres, que j’ai de nombreuses propriétés, des chevaux… et un gros
problème !
— Un gros problème ? demande la jeune femme surprise.
Il baisse les yeux, intimidé.
— Oui, je suis seul, je m’ennuie !
Elle a envie de lui dire qu’elle aussi est seule et qu’elle s’ennuie, mais elle n’ose pas.
— J’ai décidé de me rendre sur la Côte d’Azur, en France, où je possède un yacht et comme j’ai peur, là-bas aussi de m’ennuyer, je vous propose de m’y accompagner !
— Vous accompagner ? dit la jeune femme, moi !
L’homme fronce les sourcils.
— Je ne croyais pas vous choquer, dit-il, mais plutôt vous faire plaisir !
— Bien sûr que vous me faites plaisir !
— Alors, vous acceptez ma proposition ?
— Bien sûr que je
l’accepte !
A suivre
K. Noubi
25 juin 2011
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