45.Hommes et femmes au destin prodigieux (45e partie) Par K. Noubi

Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Hommes et femmes au destin prodigieux (45e partie)
Par K. Noubi

Inspiration : Ce qui a longtemps été considéré comme une fiction est, en fait, inspiré d’une histoire vraie, un amour vécu par Alexandre Dumas dans sa jeunesse et qui l’a marqué toute sa vie…

C’est en 1848 qu’Alexandre Dumas fils (il est appelé ainsi pour le distinguer de son père qui porte le même prénom que lui et qui est un écrivain célèbre) publie son roman La dame aux camélias. Le succès est tel qu’en 1852, il en tire une pièce et le musicien italien Verdi un opéra (La Traviata).
Avec La dame aux camélias, dumas se détourne du drame romantique pour inventer la comédie de mœurs. La passion n’est pas absente, mais elle se mêle à l’observation réaliste des modes de vie ainsi qu’aux problèmes de la société. L’héroïne, Marguerite Gautier, la dame aux camélias, par référence à ses fleurs favorites, quitte une vie mondaine, ennuyeuse mais douillette, pour vivre un amour difficile et, à la fin mourir, terrassée par la maladie.
Ce qui a longtemps été considéré comme une fiction est en fait inspiré d’une histoire vraie, un amour vécu par Alexandre Dumas dans sa jeunesse et qui l’a marqué toute sa vie… C’est cette passionnante histoire que nous proposons aujourd’hui de raconter à nos lecteurs…
Quelques mots d’abord sur le parcours du jeune Alexandre avant la rencontre qui devait bouleverser sa vie. Alexandre Dumas est le fils d’Alexandre Dumas (père) qui n’est pas encore un grand écrivain, et d’une petite couturière parisienne qui s’est laissé séduire par un jeune homme pauvre mais fougueux et qui sait parler aux femmes.
Le jeune couple s’aimait et aurait vécu, malgré la misère, dans le bonheur, si le jeune homme ne se laissait pas attirer par d’autres femmes. Résultat : il abandonne la mère et l’enfant pour se laisser aller à ses penchants…
Bien souvent, le jeune garçon verra sa mère pleurer et se lamenter. Bien souvent aussi, il demandera ce père dont il se souvient vaguement.
«Un jour, il reviendra !», dira la mère.
Le croyait-elle, ou alors parlait-elle ainsi pour consoler son petit garçon ? Pouvait-elle avoir encore confiance dans l’homme qu’elle a aimé passionnément et qui l’a abandonnée ainsi que son fils à leur triste sort ? En tout cas, un jour, alors qu’il commence à devenir riche et connu, il se rappelle sa femme et son fils et décide de les aider…
Il commence par les faire déménager et installer dans une maison coquette de la rue de Passy. Il va aussi donner à son fils, qui a grandi, une bonne éducation.
Le jeune Alexandre est heureux de retrouver son père.
«Père, lui dit-il, tu ne repartiras plus ?
— Non, dit en riant, Alexandre père.
— Je ne veux plus rester seul…
— Je ne te quitterai plus !
Et il se met à pleurer. Cette peine, il la gardera toute sa vie, ainsi qu’une haine tenace contre celles qu’il appellera les femmes de mauvaise vie, qui lui ont ravi, dans sa prime jeunesse son père, et qui ont tant fait souffrir sa mère. Il ignorait, bien sûr, que c’est une de ces femmes honnies qui va bouleverser sa vie et lui inspirer la grande passion de sa vie… ainsi que son chef-d’œuvre littéraire ! (A suivre…)

K.N