Littérature
Rencontre des deux rives
Par Yacine Idjer
Débat : La troisième rencontre algéro-européenne des écrivains se tiendra le lundi 13 juin à l’hôtel El-Djazaïr (ex-Saint-George).
Ce rendez-vous littéraire, devenu une tradition, un événement annuel inscrit désormais dans l’agenda des activités culturelles sur la scène d’Alger, est organisé par la Délégation de l’Union européenne en Algérie et ce, avec le concours des services culturels des États membres.
L’objectif de cette rencontre est de permettre à treize écrivains (algériens et européens) de confronter leur imaginaire et de débattre de l’influence de la réalité sur leurs œuvres de fiction.
C’est ainsi que Mme Laura Baeza, ambassadrice-chef de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, a expliqué, hier, lors d’un point de presse, les grandes lignes de cette manifestation dédiée à la littérature.
L’année dernière, lors de l’édition précédente, la rencontre était consacrée à la littérature féminine, celle de 2009 portait sur «Le dialogue interculturel et le rôle des écrivains dans la promotion de la diversité». Il se trouve que celle de 2011 porte sur le thème : «L’autofiction dans la littérature contemporaine».
«Pour la troisième année consécutive, des écrivains algériens et européens de renom se retrouveront pour débattre d’un thème qui, à mon sens, trouve toute sa place sur la scène littéraire», dira Mme Baeza, l’initiatrice du projet, avant de poursuivre : «Ce thème a été choisi de par la place qu’occupe l’autofiction dans la littérature contemporaine.»Les intervenants débattront de la thématique et confronteront aussitôt leurs expériences dans le domaine de l’écriture, dans le cadre de deux ateliers-conférences, à savoir «Le roman personnel et le récit de fiction, quelle place pour l’autobiographie» et «Le Moi imaginaire, les frontières du fictif face à la réalité». C’est ainsi que les écrivains vont raconter leur quotidien, nous livrer «des histoires complexes où le Moi trouve toute sa place». Mme Baeza, qui situe l’autofiction entre l’autobiographie et le roman imaginaire, souligne : «En lisant les écrivains algériens, j’ai appris à connaître les Algériens. C’est un apprentissage profond du fonctionnement de votre société. Vous avez des écrivains superbes qui sont très peu connus en Europe.»
Et de préciser : «Le but de cette rencontre, justement, est de faire connaître les auteurs algériens, enrichir la vie littéraire, d’autant qu’après la première rencontre, des liens se sont tissés et des contacts existent encore entre les auteurs.»
Des écrivains algériens, à l’instar d’Anouar Benmalek, Noureddine Saâdi, Fatéma Bakhaï, Amin Zaoui, Yamilé Ghebalou-Haraoui vont intervenir sur la thématique aux côtés d’auteurs – ils représentent différents courants littéraires – européens, tels que Riikka Ala-Harja (Finlande), Agneta Pleijel (Suède), Marcos Giralt Torrente (Espagne), Doris Gertraud Eibl (Autriche), Adrian Alui Gheorghe (Roumanie), Petros Markaris (Grèce) et Jean-François Dauven (Belgique).
Notons enfin que cette rencontre d’une journée sera ouverte à tous les amoureux de la littérature.
Le but de ce rendez-vous consiste aussi à créer des liens entre les écrivains des deux rives, à susciter l’intérêt sur les littératures respectives et à initier en conséquence des collaborations et autres traductions.
Y.I
21 juin 2011
LITTERATURE