Ainsi va la vie
Pour qui penche mon cœur (17e partie et fin)
Par K. Yerbi
Résumé de la 16e partie : Alors que Toufik, qui fait ses études en France, a coupé tout contact avec Dalila, son rival d’autrefois, Lyes, refait surface… et demande la main de la jeune femme.
Elle est bouleversée… Quelle réponse donnera-t-elle à son cousin ? Et surtout, comment lui dire qu’elle tient toujours à Toufik, même si celui-ci ne l’a plus contactée depuis une année. Elle tient à Toufik, mais Lyes ne lui est pas indifférent.
Elle pleure et se rappelle quand, il y a dix ans, les deux garçons se battaient pour elle.
A l’époque déjà, elle avait une petite préférence pour Toufik, mais elle n’était pas insensible au charme de Lyes… Et Toufik est parti, Lyes, lui, est resté : et c’est lui qui a pris son cœur… Mais on ne peut pas changer le cours des choses… Si au moins Toufik se manifestait, s’il lui renouvelait la promesse de l’épouser, mais rien : il ne donne plus signe de vie. Elle s’abîme en pensées, son cœur est partagé entre Toufik et Lyes : mais si autrefois, elle se dispensait de choisir entre les deux, aujourd’hui elle doit se déterminer. Elle finit par en parler à sa mère.
— quoi ! s’écrie Ouarda, ton cousin demande ta main et tu hésites.
Elle la regarde attentivement puis lâche.
— Ah, je vois, tu penses toujours à l’autre !
Je te l’ai dit, par ton inconscience, tu risques de mourir vieille fille ! Rabah, le garçon que tu as repoussé, s’est marié, il y a un mois… Mais Lyes n’est pas Rabah, Lyes ne lui est pas indifférent. Elle réfléchit encore et elle prend une décision.
— Oui, dit-elle, je veux l’épouser !
Ils se marient l’été suivant. Dalila, en revêtant la robe blanche, a une pensée pour Toufik. C’est lui qu’elle aurait épousé. Mais quand Lyes vient la prendre par la main, elle l’oublie : son cousin a aussi conquis son cœur…
Quelques années après, alors qu’elle sort du collège, elle est accostée par un homme.
— Tu ne me reconnais pas ?
— Non, dit-elle.
— Je suis Toufik, dit-il.
Elle est si surprise qu’elle reste un moment sans bouger.
— Je me suis mal comporté avec toi, lui dit-il, mais aujourd’hui je reviens… J’ai tous les diplômes que je voulais avoir, j’ai aussi une bonne situation…
comme elle ne répond pas, il ajoute.
— A l’époque, je ne pouvais pas demander ta main…
— Tu pouvais quand même appeler, dit-elle, en étouffant un sanglot.
— il n’est pas trop tard, dit-il, en faisant un pas vers elle.
Elle recule.
— Si, Toufik, il est trop tard !
— Je te supplie de m’écouter !
— Je ne peux pas, dit-elle, je dois rejoindre mon mari et mon fils qui m’attendent.
Elle lui tourne le dos et s’en va.
K.Y
21 juin 2011
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