Ainsi va la vie
Pour qui penche mon cœur (14e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 13e partie :
Toufik, parti continuer ses études à l’étranger, garde toujours le
contact avec Dalila. Il lui demande de l’attendre. Sauf qu’il n’a pas
encore demandé sa main…
Les
grandes vacances arrivent. Toufik appelle Dalila pour lui apprendre
qu’il ne viendra pas. Dalila est déçue mais il promet de venir pour les
vacances d’hiver. Elle se rappelle la promesse qu’elle a faite à sa
mère.
— Tu devais demander ma main…
— Nous le ferons plus tard, dit-il.
— C’était prévu pour cet été…
Il se tait un moment – signe d’hésitation ? se demande Dalila – puis il dit :
— C’est si urgent que cela ?
— Oui, dit-elle, mes parents voudraient me voir fiancée… Et puis, il y a le risque que des prétendants se présentent.
— Tu diras non aux prétendants ! dit-il avec une certaine brusquerie…
Il
promet, cependant, de demander sa main bientôt, même si c’est par
téléphone. Dalila, satisfaite, rapporte la conversation à sa mère.
— Nous verrons, se contente de dire Ouarda.
Les
jours, puis les semaines passent sans que Toufik appelle. Affolée,
Dalila lui écrit, d’abord des lettres puis des télégrammes. En vain.
— Tu vois, lui dit Ouarda, il a suffi que tu le forces à demander ta main pour qu’il ne t’appelle plus !
— Il est sans doute malade, gémit Dalila, qui ne sait plus à quel saint se vouer.
— Tu penses ? Eh bien je vais me renseigner sur-le-champ.
Elle sort aussitôt et revient quelques instants après.
— Eh bien, ton soupirant se porte comme un charme !
— Comment peux-tu le savoir ? demande la jeune fille, surprise.
— Parce que je viens de voir sa mère et je lui ai demandé de ses nouvelles. Il appelle régulièrement chez lui !
Dalila est atterrée. Elle a envie d’éclater en sanglots mais elle se retient.
— Alors, dit sa mère, qu’est-ce que tu en dis ?
La jeune fille préfère ne pas répondre.
—
Tu ferais mieux d’oublier ce garçon, ma fille. L’oublier, parce qu’il
ne l’a pas appelée ? Cela se voit que sa mère ignore la profondeur de
ses sentiments pour Toufik ! S’il n’a pas appelé, c’est qu’il doit avoir
ses raisons ! Elle n’aurait pas dû essayer de lui forcer la main !
Pourquoi exiger de lui qu’il demande immédiatement sa main alors qu’il
lui a promis de l’épouser ? Ne pouvait-on pas attendre qu’il régularise
sa situation en France, qu’il finisse ses études, qu’il trouve un
travail intéressant ?
Elle va lui écrire encore, le suppliant de se manifester. La demande en mariage, lui dit-elle, peut attendre !
Quelques
semaines après, la lettre lui revient : le correspondant a changé
d’adresse ! Affolée, elle appelle à l’hôtel où il réside : on lui répond
qu’il a effectivement changé de lieu de résidence. (A suivre…)
K.Y
21 juin 2011
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