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13.Rien que des chimères /La nouvelle de Adila Katia

21 juin 2011

1.Extraits

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Edition du Mardi 21 Juin 2011

Des gens et des faits

Rien que des chimères

La nouvelle de Adila Katia

Résumé : Sorreya veut tout savoir de lui. Il répond à ses questions. Il envisage même de divorcer. Il ne lui cache pas qu’il est revenu à la vie, depuis qu’il l’a rencontrée.

13e

Quand il prend sa main et la serre, elle ferme les yeux. Plus elle le connaît, plus elle s’attache à lui malgré tout ce qu’elle sait sur lui, sur sa vie, sur ses engagements ailleurs. Elle sait que leur amour allait rencontrer bon nombre d’obstacles et surtout qu’un jour ou l’autre, ils seraient appelés à se séparer. Elle ne pouvait pas lui demander de divorcer pour elle, en pensant à cette femme qui a souffert depuis son enfance, à ses deux enfants qui auraient à vivre la séparation de leurs parents à cause d’une autre femme. Sorreya avait beau l’aimer, elle n’arrivait pas à concevoir l’idée de construire son bonheur sur les ruines du premier mariage de Mehdi.  Certes, elle est heureuse qu’ils s’aiment mais jamais, elle ne profitera des occasions où Mehdi lui parlera de divorce pour se construire un foyer. Il resterait avec sa femme et ses enfants. Et ils se verraient, s’aimeraient chaque jour. Mais ils ne se marieront jamais. C’est elle qui y tenait. Elle ne voulait pas trahir une femme au foyer qui faisait confiance à son mari, qui n’avait pas d’autre famille que lui. Malgré les différends entre eux, Mehdi devait penser aux enfants. Tous deux n’avaient pas le droit de les faire souffrir.  Sorreya a tenu à dire tout ça à Mehdi pour qu’il sache à quoi s’attendre avec elle. Elle ne s’en est pas rendue compte mais elle a parlé longtemps.
- Pourquoi ? Je n’arrive pas à te comprendre Sorreya ! s’écrie Mehdi. Dans notre religion, il est autorisé de prendre jusqu’à quatre femmes ! Puisque tu ne veux pas entendre parler de divorce, acceptes-tu d’être ma seconde épouse ?
- Non, répond-elle fermement. Je ne veux pas partager un homme officiellement, mais en cachette oui. Je veux que cet amour ne soit su de personne !
- Un jour ou l’autre, les gens nous remarqueront, dit-il. Tu ne peux pas leur fermer les yeux. Ce genre de relations saute aux yeux, Sorreya. Je t’aime, je ne veux pas te perdre et je sais qu’en me mariant à toi, j’aurais cette assurance !
- En étant marié et ayant deux enfants, tu as quand même idée de les quitter pour une autre, rétorque-t-elle. Pourquoi cela ne m’arriverait-il pas ?
- Parce que tu es la seule femme à qui mon cœur veut s’ouvrir, se défend Mehdi. Après plus de vingt-cinq ans de mariage, tu es la seule à exister à mes yeux, après elle. Je te jure ne l’avoir jamais trahie auparavant, mais depuis notre différend et depuis que je t’ai vue, j’ai compris que le destin voulait encore me montrer que je pourrais être heureux. J’ai été honnête avec elle, mais je ne peux plus l’être parce que mon cœur et mon esprit sont avec toi depuis hier. Sorreya, je veux me marier avec toi ! Je t’en prie ! Pourquoi vivre notre amour dans le péché ?  Mais Sorreya refuse et ne veut rien entendre. Elle essaie de lui expliquer une nouvelle fois que s’il avait été libre, elle aurait accepté. Mais puisqu’il a déjà une famille, elle ne veut pas qu’il la quitte pour elle. Et elle refuse de le partager.
- Tu vas me rendre fou Sorreya, ça va être insupportable !
- On en rediscutera plus tard, souffle-t-elle. Il est presque cinq heures. Dépose-moi près d’une boutique pour bébés, je vais acheter quelque chose pour Yasmine, sinon, ils vont se demander pourquoi je rentre en retard.
Avant de la déposer, Mehdi, quoiqu’énervé, prend sa main et y dépose un baiser. Sorreya sourit en voyant son regard langoureux, cette désolation sur son beau visage. Elle aurait voulu ne pas lui faire de la peine. Comme pour se le faire pardonner, elle ne peut s’empêcher de l’embrasser sur la joue.
- Réfléchis à ma proposition, Sorreya ! Je ne veux pas que notre amour vive dans la clandestinité. Je t’en prie, réfléchis !
- Je le ferais ! promet-elle avant de descendre de voiture. À demain…
Mais sa décision est immédiatement prise. Rien ne pourra la changer.

(À suivre)
A. K.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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