Ainsi va la vie
Pour qui penche mon cœur (13e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 12e partie : Toufik part à l’étranger pour continuer ses études, il demande à Dalila de l’attendre. Dès qu’il sera installé, il demandera sa main.
Les semaines passent, les appels téléphoniques, au début réguliers, s’espacent. Normal se dit Dalila, il ne va pas m’appeler tous les jours.
Le téléphone coûte cher et il n’a pas encore trouvé un travail fixe. Son oncle l’aide mais il ne pourra pas l’assister continuellement.
Toufik s’est inscrit à l’université et a commencé ces études.
— Il ne parle pas de revenir ? demande Ouarda, la mère de Dalila.
— Il vient à peine de commencer ses études !
— Et combien de temps dureront ses études ?
— je ne sais pas, moi… quatre ou cinq ans !
— Ou plus ! aujourd’hui tu as dix-neuf ans, dans cinq ans, tu en auras vingt-quatre, et tu attendras quand même ce garçon ?
— Maman, nous avons déjà parlé de cela !
— Ton père m’en a parlé hier, il voudrait que ce garçon clarifie sa situation !
Dalila pâlit.
— Que veux-tu dire ?
— Qu’il demande officiellement ta main ou alors qu’il te libère ! Ainsi, si un parti intéressant se présente, tu pourras l’épouser !
— Toufik a promis de demander ma main…
— Et s’il te laisse languir et qu’à la fin, il ne fait rien !
— Il ne le fera pas !
— Il t’en a donné des garanties ?
— Oui, nous nous fréquentons depuis l’école primaire… C’est un garçon sérieux, et puis il t’est apparenté… Il ne nous trompera pas !
— Il m’est apparenté mais je ne te donne aucune garantie, moi !
— Parles-en à sa mère, c’est ta cousine !
— tu voudrais que je lui dise de dire à son fils de demander ta main ?
— Oui ! dit Dalila, puisque c’est ta cousine et que tu es intime avec elle !
Ouarda secoue la tête.
— Non ma fille, c’est à toi de le dire à Toufik ! Sa mère n’est pas responsable de ses engagements ! Il t’a fait une promesse, il faut qu’il la tienne ou alors, qu’il te laisse ! Tu ne vas pas passer ta jeunesse à l’attendre !
Dalila hoche la tête.
— Tu as raison. Mais attendons au moins les grandes vacances. S’il ne revient pas je lui en parlerai !
— tu le promets ?
— Oui, dit Dalila.
— Alors je vais essayer de faire patienter ton père ! Tu dois être ferme avec ce garçon et ne plus te contenter de vagues promesses !
— sois sûre qu’il me répondra ! Les grandes vacances, c’est dans trois mois. Mais Dalila n’est pas du tout sûre que Toufik viendra. Pour la bonne raison qu’il n’a pas beaucoup d’argent. Mais Dalila, cette fois-ci est décidée à lui parler… Advienne que pourra ! (A suivre…)
K.Y
21 juin 2011
1.Extraits