Ainsi va la vie
Pour qui penche mon cœur (12e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 11e partie : Toufik a décidé de partir à l’étranger, continuer ses études. Dalila aurait aimé qu’il demande auparavant sa main.
Ils se revoient pour la dernière fois : le lendemain, il doit prendre l’avion très tôt. Ils sont silencieux pendant un long moment, puis Toufik parle.
— je sais que tu es triste…
Elle étouffe un sanglot.
— Mais tu sais que je t’aime et que je
reviendrai !
Elle laisse couler ses larmes. Il la serre contre lui.
— Tu ne dois pas pleurer !
Mais lui-même veut pleurer. Ils restent serrés l’un contre l’autre pendant un long moment, puis ils se détachent.
— Je te jure que je n’épouserai jamais une autre femme que toi !
— Et moi, je t’attendrai !
— Je te téléphonerai, je t’écrirai… Nous resterons constamment en contact !
Ils ne parviennent pas à se séparer. Mais il faut partir.
— Adieu, dit-elle.
— non, au revoir, dit-il.
Et chacun rentre chez lui. Ouarda, la mère de Dalila, comprend au visage fermé de sa fille que Toufik va partir.
— Alors, lui dit-elle, il s’en va ?
— Oui, dit Dalila. Demain…
— et que t’a-t-il dit ? demande Ouarda.
— Qu’il m’aime et qu’il n’épousera que moi !
La brave femme a un gros soupir.
— espérons qu’il est sincère et qu’il n’oubliera pas sa promesse.
Le lendemain, Dalila a toujours le cœur gros. Elle fait cours à l’heure où Toufik s’envole, et elle a de la peine à retenir ses larmes. Elle est si accablée qu’elle rentre chez elle et ne retourne pas au collège.
Vers seize heures, le téléphone sonne. Elle se précipite. C’est lui !
— Tu es bien arrivé, demande-t-elle.
— Oui, dit-il. Et tu me manques déjà !
— et à moi, donc !
— tu m’appelleras ?
— Oui, le plus souvent possible ! Je t’écrirai aussi !
L’appel la réconforte et elle oublie en partie sa peine. Le lendemain, il l’appelle encore, puis un jour sur deux. Ouarda est contente : Toufik est réellement épris de sa fille, il y a donc de fortes chances pour qu’il revienne demander sa main. Mais elle le répète : il aurait mieux fait de demander sa main, avant de partir.
Dalila, elle, ne pense qu’à lui. Elle est sûre qu’il reviendra, bardé de diplômes et qu’il l’épousera ! Elle se rappelle les paroles de sa mère.
— vous serez le couple le plus heureux du bourg !
Oui, elle a foi en Toufik. Elle l’aime. (A suivre…)
K.Y
21 juin 2011
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