Ainsi va la vie
Les preuves de l’amour (8e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 7e partie :Mounir ne pense qu’à Wissam, même s’il croit qu’elle sort avec un autre. Il n’arrive pas à se détacher d’elle.
Il n’a pas dormi de la nuit. Il n’a pas arrêté de penser à ce qui s’est passé ; il s’est mille fois interrogé sur ce garçon avec lequel il l’a vue.
Il a plus de dix-sept ans, mais c’est déjà un homme et en tant qu’homme, c’est un adversaire, un rival dangereux ! Ce garçon, il le déteste, même s’il ne lui a rien fait !
Le lendemain, il a rendez-vous avec elle. Il va y aller, bien entendu et se comporter comme si rien ne s’était passé. Il verra bien comment elle se comportera avec lui !
Si elle ne lui dit rien, il serait obligé de lui demander des explications sur ce garçon.
Elle le regardera, bien sûr, surprise et tentera de nier, mais il ne lui en donnera pas l’occasion.
«Ne mens pas, je t’ai vue avec lui ! vous êtes sortis ensemble du lycée, vous êtes entrés dans une boulangerie puis vous avez bavardé un moment avant de vous quitter ! Avoue, tu sors avec lui !»
Elle lui jurera, qu’entre elle et ce garçon, il n’y a rien et que ce n’est qu’un camarade.
«Tu riais avec lui, il te tenait par la main !»
Elle s’écriera, pathétique :
«Il n’y a rien entre nous, mon seul amour c’est toi !»
Il lui suffira de prononcer ces mots pour qu’il lui pardonne tout et qu’il la prenne dans ses bras. Il la serrera contre lui et l’embrassera.
La scène est si vivante qu’il frémit. Mais il se dit aussi qu’au lieu de ces propos conciliants, Wissam peut le prendre à partie.
«De quoi te mêles-tu ? lui dira-t-elle, je sors avec qui je veux !»
Il lui dira que lui, parce qu’il l’aime, ne regarde jamais les autres filles.
«tu es libre de faire ce que tu veux et pareil pour moi !»
Des propos insupportables. Il s’emportera, criera, mais Wissam refusera de l’entendre. Et s’il insiste trop, elle lui fera des aveux.
«Oui, ce garçon, je l’aime et il m’aime !»
Qu’aura-t-il à dire, devant un tel aveu ? Ni les menaces, ni les supplications ne peuvent servir à quelque chose. On peut faire quelque chose contre l’adversité, l’ingratitude, la jalousie, mais on ne peut rien contre l’amour…
«Va de ton côté et j’irai du mien !»
Et tout sera fini… cette idée le met dans tous ses états. Non, il ne doit pas lui donner l’impression qu’il la surveille…
Même s’il n’est pas encore assuré de son amour, il doit conserver les liens qu’il a tissés avec elle.
Si elle ne l’aime pas encore, elle finira par remarquer l’étendue de son amour pour elle et elle l’aimera. Elle est encore jeune, très jeune, elle ne sait pas encore ce qu’est l’amour… Et, ce garçon, avec lequel il l’a vue, c’est sûrement une parenthèse !
Que le jour se lève rapidement, que les heures passent pour que le moment des retrouvailles arrive…
«Mon Dieu, pleure-t-il, que je l’aime !» (A suivre…)
K.Y
21 juin 2011
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