Au coin de la cheminée
Histoire de la reine serpent (2e partie)
Résumé de la 1re partie : A peine Hasib au fond du trou, ses «amis» bûcherons en bouchent l’ouverture et rentrent au village en criant que Hasib a été dévoré par les loups…
Or, tandis que sa mère sanglote et se lamente de la perte de son fils unique, Hasib, assis au fond du trou, cherche désespérément un moyen de s’échapper ; enfin ses yeux rencontrent dans l’obscurité un faible rayon de lumière sur l’une des parois du trou. Comme il se dirige à tâtons vers cette lueur tremblotante, ses doigts rencontrent un pan de la paroi mal ajusté et qui semble céder facilement par une simple pression des mains.
En fait Hasib a bientôt les mains en sang tant il est obligé de pousser pour finalement voir s’élargir le mince filet de lumière.
Voyant ses efforts récompensés, il s’acharne de plus belle et la paroi finit par céder et par lui laisser assez de place pour pouvoir passer… Il se trouve alors dans un étroit passage bien éclairé qui conduit à une immense porte de fer toute noire derrière laquelle brille une autre porte en argent ciselé fermée par une clef d’or… Hasib fait jouer la clef dans la serrure et ouvre la porte : là, devant lui, s’étend un lac d’un vert magnifique, Si étincelant qu’il peut à peine le regarder.
Or ce n’est pas un lac ordinaire. Et ce n’est pas la surface de l’eau qui brille d’un éclat aussi pur, mais une multitude d’émeraudes au milieu desquelles s’élève un trône d’or entouré d’une centaine de tout petits sièges Hasib essaye de les compter, mais à bout de forces, il se laisse bientôt envahir par le sommeil.
Qui sait depuis combien de temps il dort lorsqu’il est réveillé par d’étranges sifflements, comme s’il était entouré de milliers de serpents. Hélas, il ne s’agit pas de milliers de serpents mais plutôt de dizaines de milliers. Ils sont assis sur les petits sièges et se balancent d’un côté et de l’autre, leurs méchants yeux noirs fixés sur lui…
Au milieu, sur le trône, un serpent à visage de jeune fille le regarde et l’interpelle : «Ne crains rien, Hasib. Ta destinée est liée à la mienne, et je ne te ferai aucun mal. Je suis la reine serpent, et je dois t’enseigner la sagesse car tel est mon destin; tu ne pourras retourner parmi les tiens que lorsque tu seras suffisamment sage et instruit… » (A suivre…)
Conte arabe
21 juin 2011
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