Les preuves de l’amour
K. Yerbi
Résumé de la 8e partie n Mounir est prêt à pardonner à Wissam ce qu’il considère être une incartade. Il l’aime trop pour renoncer à elle !
Pour être sûr de ne pas la rater, il a encore manqué un cours. Comme la veille, il s’est mis à l’écart et son cœur se serre en voyant Wissam sortir avec le même garçon que la veille. Va-t-il aller à sa rencontre ou, comme la veille, la suivre, ainsi que son compagnon ? La veille, il n’était pas prévu qu’il vienne, aujourd’hui, c’est différent : il a rendez-vous avec elle !
Il s’approche donc.
— Bonjour, dit-il
Wissam sourit.
— Ah, c’est Mounir !
Elle lui montre le jeune garçon :
— C’est Nabil, un camarade de classe !
Il a envie de lui dire : «Je t’ai vue, hier avec lui», mais il se contente de
dire :
— Enchanté !
Des mots qui lui écorchent les lèvres. Wissam, toujours souriante, le présente à Nabil.
— C’est Mounir, mon ami, je t’en ai parlé. Il fait des études de médecine, il pourra nous aider pour notre exposé !
— Chic alors ! fait l’adolescent.
— Je te laisse, dit Wissam.
— A demain, dit Nabil.
Tandis qu’il s’éloigne, elle rejoint Mounir.
— J’ai très soif, dit-elle.
— On va prendre des limonades, dit-il sur un ton neutre.
Elle a dit tout à l’heure à Nabil : «C’est Mounir mon ami», elle n’a pas dit «un ami», mais mon
ami : entre l’indéfini et le possessif, il y a tout un monde. Il n’est pas un ami parmi d’autres mais son ami, le seul… Cette idée le réjouit aussitôt. Et du coup, il se décrispe.
— De quel exposé parlais-tu tout à l’heure ?
Elle lui en donne le thème.
— Je ne travaille pas sur ça mais je pourrais, en effet, vous aider !
— C’est sympa, dit Wissam.
— Ce garçon semble intelligent, dit Mounir.
— De qui parles-tu ? demande-t-elle ?
— De ce Nabil, bien sûr !
Il a parlé en pinçant les lèvres. Wissam le remarque aussitôt.
— Et c’est un beau garçon !
Elle le repousse aussitôt.
— Tu ne vas pas croire que…
Elle semble si indignée qu’il fait aussitôt machine arrière.
— Non, non, je ne pense rien.
— si, tu voulais dire quelque chose.
— puisque je te dis que non !
L’incident est clos, pense-t-il.
A suivre
K. Yerbi
20 juin 2011
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