Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par B. Nadir
Ouyahia, futur entraîneur!
Les sorties du boss du RND sont, toujours porteuses de «surprises». Un jour, l’homme qui a défendu un troisième mandat présidentiel, nous révèle, aujourd’hui, qu’il veut limiter les mandats présidentiels. Ouyahia, qui a toujours été un des adeptes de «fermer»
l’espace de l’audiovisuel en évoquant souvent notre «immaturité politique, nous apprend, aujourd’hui, que cet espace pourrait être libéré dans un très proche avenir mais avec des conditions. Ouyahia qui a toujours voulu nous convaincre par ses chiffres et ses déclarations de l’efficacité de l’action, nous lance en pleine figure que notre sélection nationale de football devrait être drivée par un entraîneur local et qu’il n’est pas du tout favorable au recrutement d’un coach étranger. Pire, il va jusqu’à remettre en cause toute une politique sportive en estimant que la sélection devrait être aussi composée de joueurs locaux. Et là, il confirme qu’il est un «incompétent» dans le domaine du football et qu’il s’est trop précipité dans ses déclarations car ayant minimisé sur nos émigrés. Indirectement, il voudrait que le futur entraîneur «néglige» les enfants de notre communauté à l’étranger. Mais, il oublie que nos émigrés ont toujours répondu à l’appel en se battant comme des lions pour les couleurs nationales. Franchement, je ne pourrai jamais douter d’un seul instant du nationalisme de Bougherra, Mbolhi et tant d’autres. Alors pourquoi cette ségrégation au moment où chacun veut une Algérie plurielle ? Si notre championnat était d’un bon niveau et pouvait alimenter les différentes sélections de bons éléments, personne n’aurait dit mot sur ce qui a été avancé par Ouyahia. Mais Ouyahia est le mieux placé pour savoir que notre championnat est de moindre qualité et que les structures de l’Etat et le pouvoir ont une peur bleue de nettoyer ce championnat de la corruption, du gaspillage et de la violence. Au contraire, des présidents de club sont bien engraissés par l’argent de la rente pétrolière sans qu’aucune institution ne mette un terme à la gabegie. Un président dépense des milliards puis il s’en va en laissant derrière lui un club à l’agonie financière, obligeant les pouvoirs publics à le rependre en charge pour le sauver. Ce président n’est jamais inquiété. Quant à cette histoire d’entraîneur national, Ouyahia devrait nous avancer un nom, qui sera capable de nous préparer une équipe qui nous fera rêver. Sâadane et Benchikha, les meilleurs sur la place, ont échoué. Si les deux n’ont pas été à la hauteur des espérances des Algériens, alors que dire des autres. Il faut se dire cette vérité, qui fait mal, cela fait très longtemps que nous ne formons plus de bons entraîneurs. Beaucoup de nos hommes politiques ont toujours voulu une équipe «made in Algéria» entraîné par un entraîneur national. Cette culture des années 70 est encore là et défendues par de nombreux hommes politiques même au détriment des résultats. Même notre sport a besoin d’un changement
18 juin 2011
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