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Espoir d’une vie meilleure “JOURS TRANQUILLES à GAZA” DE KARIM LEBHOUR Par : Amine IDJER

17 juin 2011

1.LECTURE

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Edition du Mardi 17 Mai 2011

Culture

Espoir d’une vie meilleure

“JOURS TRANQUILLES à GAZA” DE KARIM LEBHOUR


Par : Amine IDJER

Plus que des comptes rendus, ce sont des tableaux, des portraits de Gazaouis dans leur quotidien, avec en prime, des témoignages éclairant le lecteur sur une réalité que l’Occident tend  à voiler.

“Un million et demi de Palestiniens sont enfermés à Gaza, une minuscule bande de terre entourée d’une clôture électrifiée, soumise à un blocus d’un autre âge. Dans cette  ‘prison’, il faut continuer à vivre.”  Dans son livre, un recueil de chroniques écrites entre 2007 et 2010, le journaliste français, Karim Lebhour, nous livre, à travers ses écrits, le quotidien incertain dans une région coupée du monde. Un quotidien dont il a été témoin pendant trois ans, depuis la prise de pouvoir du Hamas, jusqu’à l’opération Plomb durci, la guerre israélienne de janvier 2009 qui a secoué la terre entière de par sa violence, charriant son fleuve de destructions et de victimes.
Paru en 2010 aux Éditions Riveneuve (France) et Média Plus (Algérie), Jours tranquilles à Gaza est le parcours d’une “aventure journalistique” que l’auteur a vécue au Front (il est installé depuis 2007 en Israël et en Territoires palestiniens). Cette aventure est racontée avec des mots simples, retraçant la vie de tous les jours d’environ 1,5 million d’habitants (les Gazaouis) vivant – n’ayons pas peur de le dire – dans une prison à ciel ouvert ; longue de 40 km et large de 6 à 10 km. Un territoire entouré depuis 1994 d’une barrière infranchissable, que seules les personnes munies d’un permis peuvent emprunter au point de passage d’Erz vers Isaraël.
À travers ses écrits, son regard, ses mots, le lecteur est de suite happé dans le tourbillon du conflit du Proche-Orient, dans celui d’une population prise entre deux feux. Celui de l’armée israélienne (Tsahal) et le gouvernement “islamiste” de Hamas . Quoiqu’ils fassent, ils ne sont pas en paix, vivant dans l’inquiétude d’un lendemain incertain : “Gaza est en état de siège. Rues barrées. Le doigt sur la détente, des petits groupes d’hommes surveillent des barricades improvisées faites de troncs d’arbres abattus et de bennes à ordures.” Une description qui renseigne sans exagération sur l’état des lieux des habitants de la bande de Gaza. Ils doivent également faire face aux guerres intestines opposant le Fatah au Hamas, deux parties qui se livrent combat pour la gouvernance du pays. Les chroniques débutent avec la prise de pouvoir du Hamas et le net recul de son opposant le Fatah.
Mais comme un malheur ne vient jamais seul, avec toutes ces guerres et révoltes, la Gazaouis sont dans l’obligation de “bricoler leur vie”. Outre la guerre, il y a la privation, le manque et la prolifération du trafic et du marché noir. Privés de tout, du plus élémentaire des aliments, même des instruments de musique, de cigarettes… sous le fallacieux prétexte qu’ils peuvent, selon l’armée israélienne, être utilisés à des fins hostiles, voire de destruction… L’auteur montre la “débrouillardise” – plutôt le génie – des habitants de Gaza qui tant bien que mal arrivent à “survivre”. Ils font preuve d’une incroyable et remarquable présence d’esprit. Tout ce qui manque est remplacé. À travers ces tableaux de scène de tous les jours, ce sont les différents tunnels (une centaine) creusés à Rafah qui permettent aux trafiquants de mettre du beurre dans leurs épinards. Ils convoient tout ce qui est susceptible d’être consommé.
“Truffé” d’anecdotes, Jours tranquilles à Gaza, c’est la résistance culturelle et sociale, qui s’improvise dès qu’une accalmie pointe le nez. Le Centre culturel français “offre des projections de films” à une population ciblée : l’élite. Des restaurants “offrent” des moments d’un semblant de quiétude à la volée… La dérision est présente dans le regard et l’écriture. Dérision, voire l’absurdité de certains actes commis par “la milice de résistance” : le rapt de certains étrangers, ou l’enlèvement d’une lionne du zoo de la ville.
Dans la préface de Stéphane Hessel, ambassadeur de France, des questionnements relatifs à l’impunité de la violation par les différents gouvernements israéliens des obligations politiques et humanitaires.

Jours tranquilles à Gaza de Karim Lebhour, chronique, Média Plus, Algérie 2010. Prix : 850 DA

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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