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49.Les racines de l’amour /La nouvelle de Yasmine Hanane

17 juin 2011

1.Extraits

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Edition du Lundi 13 Juin 2011

Des gens et des faits 

Les racines de l’amour

La nouvelle de Yasmine Hanane

Résumé : Après le retour de Da Kaci, la maison retombe dans le silence. Ghenima attendit que les lumières soient éteintes pour se faufiler à l’extérieur. Elle avait le cœur gros, mais ce n’était pas le moment des regrets. La seule issue qui lui restait était la fugue.

49eme partie

Elle sortit sur la pointe des pieds et faillit tomber, en marchant sur un bout de bois. Elle se redresse et se dirige promptement vers le portail. Elle tente de soulever les gonds pour les empêcher de grincer et réussit à se faufiler sans trop de mal, cette fois-ci encore, en dehors de la maison.
Vite, maintenant il ne reste plus qu’à rejoindre Mohand.
Elle courait plus qu’elle ne marchait. De temps à autre, ses vêtements s’accrochaient à des branches d’arbres, ou à des buissons épineux. Mais elle se dégageait vite et reprenait sa course effrénée.
Heureusement qu’elle connaissait des raccourcis. Chaque fois qu’elle entendait un bruit, elle tentait de se cacher et de camoufler sa torche par un pan de son écharpe.
Au bout d’un moment qui lui sembla infini, elle arrive enfin devant la grange de Mohand. Mais à sa grande surprise, elle ne remarque aucune lumière. Mohand s’était-il endormi ? Ne l’attendait-il pas ? Ou bien avait-il dû battre en retraite et laisser tout tomber ?
Ghenima ne pouvait croire à cette version. Elle entendait encore ses jurons, et se rappelait sa promesse. Où était-il donc ?
Elle tente de pousser la porte en fer, mais cette dernière résiste. Elle tendit son oreille. Rien, aucun son ne filtrait de l’intérieur. Elle se hasarde alors à donner quelques petits coups successifs.
Seul le silence lui répondit.
Ghenima sentit les jambes lui manquer. Mohand ne pouvait tout de même pas trahir son serment.
Elle lui faisait confiance, et jusqu’à ce soir, elle  n’avait jamais douté de sa parole.
Elle se blottit contre la porte de la grange et serra un peu plus son écharpe autour de ses épaules.
Que va-t-il se passer maintenant ? Va-t-elle rester ainsi prostrée sur elle-même ?
D’ici quelques heures, on découvrira sa fuite et on commencera à la chercher. Dans ce village où réside une population réduite, on aurait vite fait de la retrouver.
Ses frères et son père, et… (elle se prit la tête entre les mains) Aïssa ! Elle avait oublié jusqu’à l’existence de ce dernier. Il était pourtant son mari, et le premier forgeron de son malheur.
Oui, il faudra faire quelque chose et vite. Sinon retourner encore une fois sous le toit paternel et accepter son sort.
Mais quelque chose en elle refusait encore de croire que Mohand lui faisait faux bond.
Elle demeure un bon moment ballottée entre le doute et l’hésitation. Il faisait un froid glacial, et le silence nocturne rajoutait de l’amertume à son désarroi.
Les loups hurlaient dans leurs tanières, un chien aboyait, et elle sentit quelque chose frôler son épaule droite.  Elle sursaute et se relève, es-ce un animal ? Va-t-elle servir de dîner à un renard ?
Un souffle chaud parvint jusqu’à elle, elle battit l’air de ses deux mains et la créature s’éloigne. Avait-elle comme elle eu peur ? Ghenima n’en savait rien. D’habitude, elle ne connaissait ni la frayeur ni l’angoisse, puisqu’elle était toujours en compagnie de Mohand, et ce dernier la raccompagnait chaque fois jusqu’a l’orée du sentier et attendait qu’elle pénètre dans la maison.
Où était-il donc passé, se demande-t-elle encore pour la énième fois.
Sa torche s’était éteinte depuis longtemps, et elle ne voyait rien autour d’elle. L’obscurité l’avait totalement enveloppée.
Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et une sueur désagréable commençait à se  dégager de ses pores. Elle avait les mains moites et tremblantes.
Ses forces physiques et morales commençaient à l’abandonner. Elle n’avait rien avalé depuis deux jours et son estomac était noué non seulement par l’angoisse, mais aussi par la faim.
Elle était faible, apeurée, et seule dans la nature en pleine nuit, au milieu des animaux sauvages.

(À suivre)
Y. H.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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