20.“La prison du silence”/ La nouvelle de Adila Katia

Edition du Mardi 09 Février 2010

Des gens et des faits

“La prison du silence” 

La nouvelle de Adila Katia

RÉSUMÉ :   Maya veut s’enfermer dans sa chambre. En tentant de le fuir, il réussit à la rattraper et la frappe. Il y a des bruits dehors. Elle espère que ce soit quelqu’un. Rien d’autre ne pourrait la sauver des mains de son ignoble oncle…

20eme partie

Il y a de nouveau du bruit dehors mais, il est moins fort, comme s’il s’éloignait.
Fateh n’avait pas bougé. Quand il y avait de nouveau du bruit, il appuyait sur la bouche de Maya pour la dissuader de crier.
- Ce doit être des chats vagabonds, murmure-t-il, soulagé.
En effet, le bruit s’éloignait. Maya se sentait vidée. De colère envers le destin et de désespoir face à sa malchance, elle se met à frapper son oncle de ses points fermés, tout en pleurant.
- C’est injuste ! Laisse-moi !
Comme elle ne voulait pas se taire, Fateh lui assène un coup qui l’assomme presque.
Malgré cela, Maya essaie de résister et continue à frapper tout en essayant d’échapper à ces mains qui voulaient l’attirer ailleurs pour mieux maîtriser la situation. Fateh la frappe de nouveau au visage et au ventre qui la font plier de douleur. Il saisit ses poignets et les lui tord.
Elle crie de douleur. Elle ne peut plus bouger. Elle reçoit un autre coup en plein front. Un coup qui l’assomme. Maya glisse le long de mur. Fateh en profite pour la prendre dans ses bras et va la déposer sur son lit.
Il est trop fiévreux et trop pressé pour se rendre compte que les bruits ont repris dehors. Une gifle l’assomme. Quand elle reprend connaissance, elle crie de douleur.
- Aïe…
Maya venait de s’asseoir et une douleur sans pareille l’a traversé des reins à la tête. Elle a mal aussi aux bras et aux jambes comme si elle a été battue.
Pourtant, elle ne se souvient pas avoir été frappée à ces endroits. Ce ne pouvait pas être ce cauchemar fait durant la nuit qui soit la cause de tant de douleurs.
Le souvenir du cauchemar la rend glacée. C’était horrible. Elle avait rêvé que son oncle abusait d’elle après l’avoir assommée. C’était si vrai, si réel…
Maya allume sa lampe de chevet et elle se fige à la vue des ses habits déchirés posés au pied de lit, sur les draps tachés. En les regardant de plus près, Maya se rend compte que c’est du sang. Ce même sang qu’elle retrouve sur son corps.
- Mon Dieu, murmure-t-elle en portant la main à la bouche. Maman !
Elle éclate en sanglots. Quand elle essaie de quitter le lit, la douleur l’empêche de bouger.
- Qu’est-ce que je vais devenir ? Comment a-t-il osé ?
Elle sursaute et se tourne vers la porte qui venait d’être ouverte. Son oncle entre, le visage paisible, un doux sourire aux lèvres.
Maya crie aussi fort qu’elle le peut quand il s’approche du lit. Et elle continue…

A. K.
(À suivre)