Edition du Mardi 26 Avril 2011
Culture
Les rides : ces marques du temps
REFLET CULTUREL
Par : Abdennour Abdesselam
Les rides, ces marques du temps, installent souvent l’angoisse, l’effroi et l’anxiété dans l’avancée de l’âge. On prend des rides sans s’en apercevoir, du moins rapidement.
Elles se font et apparaissent petit à petit. Lentement, elles refaçonnent notre visage en creusant discrètement et tendrement de minces rigoles qui vont par-ci, par-là dans tous les sens. Elles ne le déforment pas, elles ne le transfigurent pas. Elles mettent notre visage plutôt en harmonie avec le temps vécu. Elles l’actualisent constamment selon le poids du vécu à mesure qu’on prend de l’âge et que les années avancent. Faut-il prendre peur à leur apparition ? Certainement pas puisqu’elles relèvent de la nature de l’évolution du corps humain. Loin est notre propos de placer ici un débat scientifique relevant du domaine de la génétique et de la physiologie qui relève de spécialistes en ces matières. Nous en faisons cas seulement pour les placer face à nous, les regarder apparaître et les accueillir surtout sans frayeurs et le plus normalement du monde. Les fabricants de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques se sont saisis très tôt de cette angoisse, de cet effroi et de cette anxiété qui envahissent surtout le monde des femmes pour leur offrir une multitude de produits et crèmes suivis de conseils des nutritionnels. Bien sûr qu’il est légitime de vouloir se garder jeune et le plus longtemps possible.
Bien sûr qu’il est utile d’entretenir son corps et de tenter de retarder autant que faire se peut l’apparition des rides, mais l’évidence s’impose d’elle-même. Tout est alors question de volonté. Avec arrangement et aménagement, on peut transformer, sans trop risquer de nous éloigner du sens, une formulation bien connue pour l’appliquer au phénomène des rides. La formulation pourrait dire donc et variablement : “On peut tromper les rides quelque temps, mais on ne peut les tromper tout le temps.” Les rides sont plutôt l’annonce d’une autre phase de la vie durant laquelle nous jouons un autre rôle social et pourtant pas des moindres. Celui de la sagesse, de l’accumulation des expériences que nous pouvons communiquer aux autres. C’est le passage de la jeunesse physique au vieillissement qui peut jouir d’une jeunesse d’esprit quelle que soit l’avancée de l’âge et du temps.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr
15 juin 2011
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