RSS

12.Les racines de l’amour /La nouvelle de Yasmine Hanane

15 juin 2011

1.Extraits

12.Les racines de l’amour /La nouvelle de Yasmine Hanane  dans 1.Extraits logo_imp28263 dans 1.Extraits
Edition du Mercredi 20 Avril 2011

Des gens et des faits

Les racines de l’amour

La nouvelle de Yasmine Hanane

Résumé : Résumé :  Ghenima apprend à sa belle-sœur que Mohand attendait le retour de son père et de son frère ainé, émigrés en France, afin de venir demander sa main. Fatiha laisse échapper un sous-entendu, en demandant à la jeune fille si son père consentira à accorder sa main à un forgeron.

12eme partie

Fatiha se reprend juste à temps pour répondre :
- Oh, Ghenima, pardonne moi. Je ne voulais pas t’inquiéter. C’est juste une petite discussion entre nous.  En fin de compte, moi j’aime beaucoup Mohand. C’est un jeune homme dont  rêvent toutes les filles du village. Il est beau, gentil, serviable, brave, et issu d’une ancienne famille du village. Tu ne pourras pas tomber sur un meilleur parti.
Ghenima garde le silence. Fatiha était-elle au courant de certaines choses qu’elle ignorait ? Cette dernière ébauche un sourire :
- Ne prend donc pas cet air triste, rien n’est encore joué, et je doute fort que la famille de Mohand soit rejetée par la tienne. Da Kaci, ton père n’a-t-il pas fait dernièrement ses éloges, en disant de lui qu’il est le digne héritier de son grand père Ammi Smaïl, qui avait dirigé la djemaâ jusqu’à sa mort, il y a quelques années.
Ghenima hoche la tête. Elle paraissait calme, mais au fond, le doute s’était immiscé dans son esprit. Elle passait justement devant la grange où Mohand tapait fortement sur un fer à cheval. Il ne les entendit pas passer, et les jeunes femmes, ne firent aucun geste pour attirer son attention. Elles  continuèrent leur chemin et arrivèrent à Tala, où elles remplirent leurs jarres, avant d’entamer la montée du sentier pour rentrer chez elles.
Cette fois-ci, Mohand était dehors et rabotait une roue en bois. À la vue des deux jeunes femmes, il s’arrête et les regarde passer. Fatiha prend les devants et Ghenima la suit en baissant les yeux, mais elle les relève au bon moment et croise ceux de Mohand. Ils se sourirent discrètement et se lancèrent des regards pleins de promesses.  Ghenima le rejoindra à la nuit tombée, quand tout le monde sera couché et ils pourront discuter à leur guise à l’intérieur de la grange. Elle avait pris ce pli depuis longtemps déjà. Et leurs rendez-vous étaient devenus réguliers et quotidiens, sauf que parfois, Da Kaci veillait tard au café et ne rentrait qu’a une heure tardive de la nuit. Alors, Ghenima, s’abstenait de descendre le sentier menant à Tala, car elle risquait de rencontrer son père ou des voisins. Pourtant, elle et Mohand, avait instauré une sorte de code entre eux. Ils avaient tracé à chaque fois un itinéraire différent pour se rencontrer.
Parfois, prétextant un besoin naturel, Ghenima quittait sa couche et ne revenait qu’au petit matin. Sa mère, qui ne se doutait de rien, se rendormait sans inquiètude, et quand Ghenima revenait, elle ne la remarquait même pas.
Da Kaci dormait dans la soupente surplombant la grande pièce depuis le mariage de ses deux fils, qui occupaient chacun, une chambre donnant sur la courette. Le vieil homme avait demandé à sa femme de veiller sur leur fille jour et nuit.  Ghenima ne devait pas se retrouver seule la nuit.
Sait-on jamais ce qui pourrait arriver ? N’a-t-on pas entendu parler de ces “djinns”, voleurs de jeunes filles, qui chaque nuit rôdaient autour des maisons pour accaparer de jeunes vierges, et les emporter dans un royaume, dont seuls eux connaissaient l’existence ?
Cette croyance avait peut-être pour origine, de dissuader les jeunes filles de sortir après le coucher du soleil, de s’exposer au danger ou à la tentation charnelle. Mais à une époque où l’ignorance faisait partie du quotidien, ce n’était pas ces “expressions” qui manquaient pour alimenter des discussions de groupe ou des réunions de femmes, avides de sensations.

(À suivre)
Y. H.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Les commentaires sont fermés.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...