Auteur : Mohamed Benelhadj
E-mail : mohamedbnlhdj@gmail.com
En attendant l’été, voici, pour se tenir au chaud, quelques unes de mes « Chroniques des jours sans ».
Deux ou trois choses qu’il a dites à notre sujet
«La répression échouera, les tyrans tomberont. (…) Nous avons beaucoup de raisons d’espérer », «Le soutien des réformes politiques et économiques, permettant aux sociétés arabes d’accéder enfin à une vie digne et prospère devra devenir une priorité essentielle», a déclaré jeudi Barack Obama, dans son discours à notre intention. D’expérience nous savons que les gogos qui se laisseraient prendre à cette diversion ne sont pas légions sous nos latitudes. Fort heureusement. Dans son acharnement à détruire, par le fer et le feu, tout ce qui ne va pas dans le sens de ses intérêts vitaux, l’Empire a fini par créer chez nous un salutaire réflexe de scepticisme. Quand ce n’est pas de franche rigolade !
Alors que ses armées assassinent quotidiennement en Afghanistan, en Irak, en Libye (sous commandement de l’Otan, donc sous son commandement) et bientôt comme cela se profile, en Syrie,
voir au Yémen, sans compter sa compromission affirmée, assumée, militante et combattante avec (et au bénéfice exclusif de) son petit protégé israélien, le Président américain s’en vient fabuler, en toute solennité, autour de son désir de démocratie arabe.
« Gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge » dit l’adage. Pour avoir soutenu, financé et armé toutes les perversités dogmatiques qui se sont moulées sous le masque de la vertu, l’Amérique est le seul pays au monde à n’avoir aucun titre à faire valoir en termes de respects des droits humains et des libertés démocratiques hors ses territoires. Pas davantage que Bush, son criminel prédécesseur, Monsieur Obama n’offre de garanties suffisantes pour attirer dans ses miaulements cajoleurs et racoleurs une opinion arabe, cette fameuse « rue arabe », qui n’est plus dupe de rien.
Mais si notre nouvel ami, tout plein de sollicitude à notre égard, voulait bien donner quelques gages de ses empressements, présentons-lui la plus urgente de nos doléances. Qu’il reconnaisse immédiatement l’Etat Palestinien dans ses frontières d’avant juin 1967 avec Jérusalem Est comme capitale. Qu’il le reconnaisse et qu’il préside à son installation solennelle. Le reste, tout le reste, en découlera.
Med B.
A bientôt.Salutations trézéliennes. Mohamed Benelhadj.
12 juin 2011
Contributions, Mohamed Benelhadj