Edition Internet A la Une |
Il tue sa mère et l’enterre dans sa maison
Le fils indigne condamné à la peine capitaleMis en cause dans une affaire de matricide, le mis en cause a comparu hier devant le tribunal criminel de la cour d’Oran. Les faits de cette affaire remontent au 19.10.2010 suite à une plainte déposée par le dénommé A.Dj., au niveau de la gendarmerie d’El Ançor. La plainte portera sur la disparition de sa voisine H.K., précisant que cette dernière n’a
plus donné signe de vie depuis maintenant trois mois. Ajoutant qu’ayant questionné son fils à son propos, celui-ci lui dira qu’elle se trouvait chez des parents résidant au niveau de la localité d’El Amria. Interrogé par les gendarmes, le fils dira que sa mère se trouve à l’hôpital. Sceptiques, les gendarmes ouvriront une enquête. Une recherche est alors entamée mais sans résultat. Une perquisition est de suite décidée et c’est ainsi que la maison de la vieille femme sera passée au peigne fin. Trois amas de terre de la petite cour de la maison, fraîchement retournés, attireront l’attention des enquêteurs.
Ils commenceront alors à en retourner le premier, là ils seront stupéfiés par la découverte d’un crâne humain. Se trouvant avec les enquêteurs, le fils B.A. dira alors qu’il s’agit du crâne de sa mère, et que c’est cette dernière qui lui aurait demandé de l’enterrer dans sa maison quand elle mourra. Ne voulant pas contredire le souhait de ma mère, c’est ce qu’il aurait fait. Le reste du corps sera découvert au niveau d’une fosse d’environ 1,8m de long et 1m de large. La dépouille était enveloppée dans un linge. Entendus, les voisins affirmeront ne pas avoir vu la vieille femme depuis environs quatre mois. Intrigués par cette longue absence, ils ont interrogé son fils qui leur a déclaré qu’elle se trouvait chez des parents. Le frère de la victime expliquera aux enquêteurs que sa sœur vivait seule avec son fils, mais que voilà près de quatre mois qu’il ne l’a plus revue. «J’ai alors interrogé son fils lequel m’a déclaré qu’elle se trouvait à l’hôpital» dira-t-il. Tout comme il ajoutera que depuis maintenant plus de trois mois que c’est son fils qui encaisse sa pension au niveau de la poste. Ces mêmes déclarations seront faites par le neveu de la victime. Par ailleurs, l’employé de poste, après avoir payé la pension au fils, s’étonnera de l’absence de la vieille femme et intimera l’ordre à ce dernier de ramener sa mère avec lui la prochaine fois. Le fils sortira un autre bobard en disant que sa mère a été tuée par un malfaiteur qui lui a volé une somme d’argent considérable, environ 80 millions de centimes, de même qu’une paire de boucles d’oreilles et 4 bracelets. Une instruction est alors ouverte. Interrogé de nouveau, le fils dira qu’au courant du quinzième jour du ramadhan, il a été surpris par une personne encagoulée qui a tué sa mère pour lui voler argent et les bijoux. «Quant à moi, j’ai exaucé son dernier vœu en l’enterrant dans la cour de la maison sans alerter personne», insinuera-t-il. Présenté devant le magistrat instructeur, le mis en cause a été écroué pour le grief cité plus haut. Appelé, hier, à la barre, il maintiendra ses déclarations affirmant qu’il est innocent. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine capitale qui sera prononcée à l’encontre du fils indigne au terme des délibérations.
H.Y.
6 juin 2011
Histoire