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Histoire de fou par El-Guellil

6 juin 2011

Contributions

Les fous courent de plus en plus dans les rues et les psys de moins en moins dans les asiles. C’est devenu une réalité que nul ne peut nier. Mais avant de parler d’une histoire de fou, il faut d’abord déterminer les critères du fou. Si c’est cette personne qui a tout perdu sauf la raison, alors nous sommes tous considérés comme des fous dans ce monde maboul.

C’est normal donc qu’autant de fous envahissent la ville et que les psys désertent les maisons de fous, n’ayant plus de malades à soigner.

La folie fait désormais l’unanimité et ses praticiens ne trouvent plus matière à traiter. Elle est vachement drôle cette histoire d’aliénés qui commence vraiment mal. Mais en fait, si le fou n’a pas perdu la raison, c’est qu’il n’est plus malade, donc pas besoin d’être interné ! Mais s’il a tout perdu, ne serait-il pas mieux alors dans une maison de fous ? Cette équation me rend dingue.

Récapitulons. Pour entrer dans un asile, il faut perdre la raison et garder tout. Est-ce que cela explique pourquoi les fous courent de plus en plus les rues ? Si les psys quittent de plus en plus les maisons de fous, cela veut dire que ces derniers ont perdu la raison et tout gardé en contrepartie. Alors qui est fou réellement ? Les gens sans raison ou avec la raison ? Des gens sans tout ou avec tout ? Je commence sérieusement à me perdre dans la folie. C’est dingue comme la vie est compliquée. On dirait un asile de fous…

«T’es mahboul toi, dirait cet homme sirotant un café. Moi j’ai tout, el-hamdou lillah. Je vis dans une grande maison comme un prince. J’ai un job. Je mange à ma faim. J’ai une voiture, plein de vêtements dernier cri. Je ne me plains pas. Dieu m’a tout donné, je suis comblé ». Tu as raison, rétorque l’ami assis à sa table. «Mais bien sûr que j’ai raison», insiste le premier, cet homme inconnu fel houma.

A ce moment, un fourgon tout de blanc peint s’arrête à leur niveau. Trois hommes en descendent, camisole à la main : ils immobilisent celui qui avait raison, lui enfilent la camisole et l’emmènent.

« Pauvre type, je savais qu’il n’avait pas toute sa raison, dira son voisin. Sa vie est une histoire de fous ».

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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