Culture : EN LIBRAIRIE TLEMCEN LA ZYANIDE DE DJILALI SARI Bénie des dieux

Un essai publié en marge de l’événement «2011, Tlemcen capitale de la culture islamique» tombe à pic afin que nul n’oublie l’histoire bimillénaire de l’ancienne capitale des Zianides. A travers la plume de Djilali Sari, cette ancienne cité maghrébine lève le voile sur son riche passé historique, géographique et culturel.

Comme l’écrit l’auteur, Tlemcen était une ville bénie des eaux. «Aussi ces mêmes ressources naturelles, providentielles, expriment-elles excellemment l’éponyme de la ville : Tlemcen évoquant et rappelant sans cesse les sources, poches d’eau, résurgences, évoquées au pluriel car leurs fréquence et abondance sont directement et étroitement liées à la nature des roches dominantes». (p 33) Les édifices religieux de Tlemcen se déclinent à travers ses mosquées et ses médersas : la Grande Mosquée almoravide, la mosquée Sidi Bel-Hacen (le chef-d’œuvre profané au début de l’occupation coloniale), la mosquée du Mechouar, la mosquée Sidi Boumediene, les mosquées de Cheïkh Senouci, la médersa tachfinya, la médersa d’El Eubbad, les habous de la Khaloua (l’ermitage)… L’auteur de Tlemcen La Zyanides’est également intéressé aux cimetières, épitaphes et stèles funéraires dont celles de familles descendant de célèbres figures tels les Maqarri et Okbani (Saïd Al Maqqari, Oum Al Azz Al Okbani, Chacha, fille d’El Arbi Al Maqqari). En lisant cet ouvrage, vous découvrirez également des pages de poésie célébrant la beauté de Tlemcen. Des œuvres littéraires dont certaines remontent aux XIIIe et XIVe siècles. (Abou Abdallah Ben Omar Ibn Khamis, Mohamed Ben Youssouf El Qaïsi l’Andalou…). Quant au poète mystique Ibn M’saïb, il consacre ses vers à Lalla Setti dont l’âme plane toujours sur le plateau paradisiaque qui surplombe Tlemcen. «Je te salue Lalla Setti. Toi la vigie du pays. Tu intercèdes pour les hommes. Ta demeure est au sommet du djebel. Assise sur (de solides) roches. Salut à toi et Wassila qui veillent sur Tlemcen». (p 175) Géographe de formation, Djilali Sari a consacré durant plus de quatre décennies l’essentiel de ses recherches et publications à l’évolution de l’Algérie et du reste du Maghreb. Professeur à l’Université d’Alger depuis 1966 et membre de plusieurs unions scientifiques internationales, il participe assidûment à différentes manifestations nationales et internationales.
SabrinaL
Tlemcen La Zyanide, de Djilali Sari, Casbah Editions, 2011, 650 DA – 217 p.

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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/06/05/article.php?sid=118107&cid=16