72.Une ombre dans la nuit La nouvelle de Yasmine Hanane Par :Yasmine Hanane

Edition du Mercredi 20 Octobre 2010

Des gens et des faits

Une ombre dans la nuit

La nouvelle de Yasmine Hanane

Par :Yasmine Hanane

Résumé : Samy se rendit compte en retard de la gaffe qu’il venait de faire. Il avait échangé ses livrets de famille sans s’en rendre compte. Il craint le pire et demande à Wahiba de rentrer tout de suite. Mais cette dernière refuse catégoriquement d’interrompre ses vacances…

72eme partie

Samy est sur le point de piquer une crise de nerfs.
- Tu n’y penses pas. Je ne peux pas régler une telle affaire en un clin d’œil, surtout si Manel a déjà découvert la vérité.
- Eh bien, tant pis pour toi, mon chéri ! Je vais passer d’agréables moments en compagnie de notre fils. Peut-être, vais-je même prolonger mes vacances ?
- Mais… et Merouane ?
- Quoi Merouane ? Il va rester avec moi bien sûr.
- Je sais. Mais cela ne m’arrange pas non plus. Je ne pourrai pas le voir autant de fois que j’en aurai envie.
Wahiba ébauche un sourire mauvais.
- C’est bien toi qui a proposé ces vacances, n’est-ce pas  ?
Samy est sidéré.
- Oui ! s’écrie-t-il hors de lui. Je pensais bien faire. Je ne savais pas que les choses allaient tourner au vinaigre.
Elle hausse les épaules.
- Eh bien, je ne vais pas en faire une salade. Moi, j’ai décidé de rester. Et je vais rester avec Merouane.
Samy baisse la tête. Il comprit son erreur un peu trop tard. Cette femme ne voit que ses propres intérêts. Elle l’a bien embobiné, et maintenant il se sent coincé. Il repense à Manel et à Daris. Une chaleur envahit son corps. Manel a dû découvrir la vérité. Il se mordit les lèves jusqu’au sang.
Sans donner plus de considération à Wahiba qui le regardait d’un air malin, il prend son portable et tente d’appeler chez lui.En vain. Il rappelle plusieurs fois, mais personne ne daigne décrocher.
Il comprit.
Manel doit être encore sous le choc. Elle a retrouvé le livret de famille et il ne pourra rien inventer pour se disculper. Il se sentit coupable jusqu’au bout des ongles.
Un instant plus tard, il demande un taxi et rentre sans demander son reste. Wahiba avait refusé qu’il prenne son véhicule.
Égoïste, ne cessait-il de se répéter. Elle est égoïste et possessive. Dans quel pétrin me suis-je fourré ?
Le taxi le dépose quelques heures plus tard devant son immeuble. Il jette un coup d’œil circulaire au parking et constate que son véhicule n’était plus à la même place.
Son sac de voyage à la main, il s’arrête un moment sur le seuil de l’immeuble avant de se décider à monter chez lui.

À suivre
Y. H.