Edition du Lundi 25 Octobre 2010
Des gens et des faits
“Condamnée à la solitude”
La nouvelle de Adila Katia
Par : Adila Katia
RéSUMé : Les garçons étaient difficiles avec leur marâtre. Ils ne toléraient pas qu’elle profite de Zohra. Lorsqu’elle commença à avoir des prétendants, Adidi faisait tout pour qu’ils ne reviennent pas…
3eme partie
La marâtre allait parfois jusqu’à lui dire qu’elle était atteinte de la même maladie de sa défunte mère. Très rares avaient été ceux qui s’étaient posé des questions sur le non-retour de la famille du prétendant.
- Qui voudrait d’une perfide ? D’ailleurs, il vaut mieux qu’elle ne se marie pas, sinon…
Adidi avait laissé la phrase en suspens, ignorant qu’elle mettait le doute dans l’esprit de son frère qui avait compris que Zohra était une fille facile.
Un jour où Adidi se rendit chez ses parents pour y passer deux ou trois jours, M’hand en profita pour aller trouver Zohra qu’il savait seule, vu que ses frères étaient au lycée du village voisin. Lorsqu’il entra dans la maison, il referma silencieusement la porte à clé. Zohra était occupée à ranger la chambre de ses frères et quand elle le vit, elle cria, appelant son oncle.
Les mises en garde n’eurent aussi aucun effet sur lui, ni les coups qu’elle lui asséna lorsqu’elle fut coincée entre lui et le mur. Ses cris semblaient s’étouffer et n’être qu’un murmure. Personne n’accourut à ses appels désespérés, car la lutte était inégale. M’hand abusa d’elle, se rappelant les insinuations de sa sœur, pensant qu’il n’était pas à son goût. Et il fut surpris de la découvrir vierge.
- Je te tuerai un jour ! sanglota-t-elle tout en essayant de se couvrir de la couverture qu’elle trouva près d’elle. Ses habits étaient à moitié déchirés. Mes frères te tueront ! Ils… Ils…
Mais les sanglots étaient plus forts, l’empêchant de parler pendant un bon moment. Elle pleurait toujours lorsque M’hand lui dit, troublé :
- J’ignorais… Je croyais…
- Tais-toi ! Tu me donnes envie d’aller me suicider ! Tu me fais horreur !
- Je vais rejoindre ma sœur, je vais lui parler, la rassura-t-il. Je vais te demander en mariage. Je te demande pardon. J’ignorais que tu étais pure ! insiste-t-il avant de s’enrouler dans son burnous marron. Dès demain, je viendrai avec mes parents et mes oncles.
Lorsqu’il ouvrit la porte pour partir, un vent glacé pénétra dans la pièce, pétrifiant Zohra qui ignorait qu’il l’accompagnerait, qu’il traverserait et imprégnerait sa jeunesse et son existence même…
À suivre
A. K.
5 juin 2011
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