Par 01/06/2011 10:51:00
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La révélation est sérieuse, elle émane d’un collège d’experts de l’Organisation mondiale de la Santé. Ils ont conclu que les téléphones portables peuvent favoriser le cancer.
Voilà donc une information qui ne va pas plaire aux constructeurs de téléphones portables, ni aux opérateurs téléphonique. L’agence de recherche sur le cancer de l’OMS a rendu ses conclusions mardi. Elle considère que l’usage des téléphones portables « peut être cancérogène pour l’homme ». Poursuivant que « les preuves, qui continuent à s’accumuler, sont assez fortes pour justifier » une telle classification, a estimé Jonathan Samet, président du groupe de travail d’une trentaine d’experts de quatorze pays, qui s’est réuni pendant huit jours à Lyon (France) sous l’égide du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
L’information est à prendre très au sérieux. Car « le groupe de travail a fondé cette classification (…) sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l’usage du téléphone sans fil », poursuit Jonathan Samet. La classification va de 1 (cancérogène pour l’homme) à 4 (probablement pas cancérogène pour l’homme), le niveau 2 étant divisé en 2A (probablement cancérogène pour l’homme) et 2B (peut-être cancérogène pour l’homme). Ce classement signifie qu’« il peut y avoir un risque, et que donc nous devons surveiller de près le lien entre les téléphones portables et le risque de cancer », a ajouté Jonathan Samet.
Une augmentation de 40 % du risque
Le groupe de travail n’a pas quantifié le risque, mais fait référence à une étude se fondant sur un usage du portable jusqu’en 2004 qui montrait une augmentation de 40 % du risque de gliomes chez les plus gros utilisateurs (à l’époque définis comme utilisant l’appareil pendant en moyenne 30 mn par jour pendant 10 ans). Les experts ont analysé toutes les études déjà publiées sur le sujet. Ils ont estimé que s’il existait un lien possible pour les gliomes et les neurinomes de l’acoustique, il n’était pas possible de tirer des conclusions pour les autres types de cancer. Selon Christopher Wild, directeur du CIRC, « il est important que des recherches complémentaires soient menées sur l’utilisation intensive, sur le long terme, des téléphones portables ». « Dans l’attente de la disponibilité de telles informations, il est important de prendre des mesures pragmatiques afin de réduire l’exposition (aux ondes) », a-t-il ajouté, citant l’utilisation de kits mains-libres et l’usage des SMS.
4 juin 2011
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