Le Carrefour D’algérie
Mardi 31 Mai 2011
Pole&mic
Par B. Nadir
Ce que Ouyahia a oublié
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a, durant la conférence de presse, appelé l’opposition à «coopérer» et donner ses avis sur la question des réformes. Ouyahia est allé jusqu’à donner l’exemple des consultations en France où, le FN n’a jamais refusé de dialoguer.
Le boss du RND a souhaité que l’opposition participe au round des consultations et pourra par la suite, tout faire endosser au pouvoir en cas où, leurs avis ne seraient pas pris en compte. Ce que le Premier ministre oublie c’est que plusieurs engagements du pouvoir n’ont pas été honorés comme les changements au niveau de la télévision, qui est toujours réglée à l’heure du «socialisme bureaucratique» au service du pouvoir. Ce qui signifie que le pouvoir a perdu de sa crédibilité et de sa «notoriété» auprès de l’opposition. Le pouvoir a commis beaucoup d’erreurs comme celle d’annoncer une mesure et faire marche arrière, comme l’histoire des marches autorisées en dehors d’Alger où, elles sont toujours interdites dans plusieurs villes. L’opposition apprécie mal toutes ces personnalités proches du pouvoir, qui sont désignées dans la commission de consultations et des réformes. Il aurait été plus souhaitable que l’on désignât des personnalités indépendantes. Avec tout ce qui se dit avec la commission du «dialogue» en 1994, comme «madjliss Al Hiwar» où, Zeroual a été nommé pour succéder à Ali Kafi à la tête du HCE a décrédité toute l’œuvre des consultations et du dialogue puisqu’il était prévu que Bouteflika en prenne les destinées avant de se présenter aux présidentielles avec l’appui de l’armée et des associations proches du pouvoir. Les révélations sur ce qui a entouré cette œuvre a discrédité la commission présidé à l’époque par Bensalah. Ce qui est certain, le pouvoir ne fera pas marche arrière, même si l’opposition «active» refuse tout contact avec la commission de Bensalah et toutes les décisions ne seront que contestées. Il est impératif que le pouvoir change de stratégie, pour convaincre l’opposition à rallier le dialogue, en donnant des garanties et se prononcer clairement, pour le changement avec un remaniement ministériel ou carrément la nomination d’un nouvel exécutif, qui pourrait assurer la transition.
31 mai 2011
Contributions