Le Carrefour D’algérie Lundi 30 Mai 2011 Ki Kount…ki wellit!!! Par Y.A. Le couscous de nos grand-mères Il est mort et enterré. Il n’en reste que ce bon vieux souvenir et un énorme regret. C’est le couscous fait main, le couscous de nos mères et grands-mères. Incomparable, inestimable, inimitable.
Le couscous traditionnel de nos grands-mères n’est pas seulement un plat succulent. C’est d’abord une histoire, une enfance, une vie. C’était le COUSCOUS. Celui qui faisait la fierté des familles dans les grandes occasions. C’est aussi une rencontre, celle des femmes qui aiment parler tout en roulant la semoule avec cette finesse et cet amour. Une véritable thérapie de groupe. Aujourd’hui, nos grands-mères ont été remplacées par des machines. Et les machines ne racontent pas toutes ces belles histoires d’antan. Les machines ne connaissent pas l’importance du couscous. Le couscous, le vrai est mort comme nos grands-mères et toutes ces femmes qui aimaient se rencontrer, pour échanger quelques causettes n’existent plus. Le couscous de ce temps perdu s’identifiait à des régions. Mostaganem, Tiaret, Mascara, Béchar. Aujourd’hui, il a des nom: Mama, Safia, Sim, etc. Mais, contrairement à la génération montante, qui d’ailleurs, n’aime pas beaucoup ce plat du terroir, nous savons que ces noms fictifs ne peuvent en aucun cas remplacer l’art et la manière de khalti Khadîdja, Aïcha, Fatma, Zohra, H’lima, pour ne citer que quelques noms de ces vieilles dames à qui nous devons beaucoup et qui nous manquent. Non, le couscous, ce n’est pas une affaire de machine, c’est surtout une affaire de coeur.
30 mai 2011
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