Mardi 18 janvier 2011 23h07
De: « Christian Godefroy »
Cela faisait des années que je trouvais des prétextes pour repousser « l’effroyable » moment où ma femme m’entraînerait… dans une croisière. Il faut dire que:
1. J’ai le mal de mer dans les croisières. Pendant la dernière, soit je devais avaler des médicaments, soit je me balladais avec une baguette de pain pour ne jamais avoir le ventre vide…
2. J’aime la foule, mais pas trop longtemps. Alors, une croisière où il y a des centaines ou des milliers de personnes…
3. L’idée que mes loisirs soient organisés, du genre « tel spectacle à telle heure, puis telle excursion à telle heure, etc. », ce n’est pas trop ma tasse de thé. Mais cela lui faisait tellement plaisir de partir en bateau que nous sommes partis 4 jours en croisière aux Bahamas.
Le premier soir, je me suis dopé au gingembre car, vous le savez peut-être, le gingembre est PLUS efficace que les médicaments vendus en pharmacie, sans les effets secondaires.
Et, dès le lendemain, je n’ai plus ressenti le moindre mal de mer. Ouf. Il y avait tellement d’activités que la foule était répartie partout, et je n’ai jamais dû faire la queue. Et nous avons réussi à faire un mariage heureux entre activités sociales – et escapades en amoureux.
Un exemple: nous avons voulu faire le tour d’une des 700 îles et îlots des Bahamas à pied. Au début, il y avait d’autres touristes puis nous avons continué – seuls. Là, en discutant, Emilia me dit :
« J’adore l’aventure, mais sans prendre de risques… » En y réfléchissant, cette conception toute féminine de l’aventure lui correspond assez bien
Le terrain est devenu de plus en plus étroit. Nous devions nous accrocher aux branches pour passer des rochers dominant des aplombs découpés comme des sabres. Il fallait sauter, se rattraper tant bien que mal… Le temps passait…
« On ne doit pas être loin du bout, après ce sera facile » me dit Emilia. Je regarde, c’était magnifique. Mais vraiment dangereux. Il suffisait qu’on se blesse. Nous étions à plus d’une heure de la civilisation. Difficile de demander des secours.
Et comme chaussures d’escalade, nous avions des… sandales. Moi qui suis si optimiste de nature, j’ai vu ce qui nous pendait au nez. Je lui ai rappelé ce qu’elle venait de dire: « J’adore l’aventure, mais sans prendre de risques… », et nous avons rebroussé chemin.
Plus tard, nous nous sommes rendus compte que nous n’aurions pas pu rentrer avant la nuit si nous avions continué!
La persévérance est une qualité, mais il ne faut pas confondre courage… et intrépidité!
©2011 Christian Godefroy, Chesières Reproduction autorisée sans aucune modification du texte et avec la mention de l’origine: www.cpositif.com …………………………………. chalet Imniac 27, Chesieres, VD CH 1885, SWITZERLAND
22 mai 2011
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