Joie des uns et tristesse des autres s’entremêlent, confiance et crainte se succèdent. Koulchi est noir, même s’ils nous promettent des éclaircies en arabe classique. Pourtant, chaque jeune porte en lui de grands rêves, mais ils ne sont jamais pleinement réalisés.
Il rêve de paix, mais n’a aucun pouvoir de faire cesser les guerres. Il rêve de justice, mais l’écart continue à se creuser entre le riche et le pauvre. Yetmenna un monde de tendresse, mais la violence et la révolte refont toujours surface. Mieux, elle est alimentée.
Des jeunes qui s’aiment, des pardons accordés, des gestes de partage, des bénévoles qui offrent leurs services avec joie, des parents qui s’oublient pour donner à leurs enfants le meilleur d’eux-mêmes et de ce qu’ils possèdent Tout cela fait partie du passé Amala, khellouni nergoude
Le sommeil est sans doute ce qu’on aurait le mieux réussi. Je plains les gens qui disent qu’ils ont perdu un tiers ou une moitié de leur vie en dormant, alors qu’il y a tant de choses en instance. Khallouni nergoude. Je ne fais aucun mal ! Les autres, ils ont de gras comptes bancaires, moi je n’aspire qu’à mes grasses matinées.
Ah bon, vous pensez que je suis malade ? Que serait une société qui ne fermerait pas l’œil vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Une société éveillée debout, de bout en bout ? Cette société deviendrait deux fois plus odieuse. Deux fois plus bavarde. Deux fois plus cruelle. Le sommeil interrompt momentanément les combats, les guerres, les ignominies, les médisances, les hypocrisies. Il suspend les ambitions, les rancunes. Il restitue à l’adulte son innocence et le retransforme en fœtus. Amala, khallouni nergoude !
12 mai 2011
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