Salut mon Zin Labidin, d’où tu causes ta? Je te dédie, ainsi qu’à ceux parmi nos Trézéliens qui savent, ce “tendre” hommage à l’idiot utile dont la mission vient de s’achever dans l’eau salée…Bien affectueusement, Béné.
“Il est « très » mort !
Le diable est mort. Vite immergé selon un rite musulman nouveau créé par la Cia et ses affiliés Pakistanais. Un diable de confort, de malaise ou d’utilité proportionnelle avec l’errance de notre raison et l’inconfort de nos certitudes.
L’un des diables de l’Occident “chrétien” a été ravi à l’humanité béate qui bêle son contentement. Qui était-il ? A-t-il jamais été ? Mythe ou réalité ? Qu’importe, puisqu’on nous dit qu’il est mort. Et ne meurent que les vivants, esprits et corps. Simplement, à son sujet, il convient d’user de l’adverbe d’intensité à valeur superlative. Il est « très » mort, dirons-nous. Parce que, les fois d’avant, sa mort ne fut que relative, un peu ou presque mort.
Frankenstein de petite saison, il aura servi l’Empire avec l’aplomb du partenaire pervers conscient de sa duplicité. La mise en scène de ses hauts faits de résistance, ses inaudibles messages en direction de troupeaux d’écervelés que son fantôme encourageait à la sédition et au meurtre, faisaient s’ébrouer de plaisir les fans de cet iconoclaste présomptueux qui prétendait rendre au vice l’hommage renouvelé de toutes les vertus.
Saisissant contraste que celui de ses gambades à travers champs, tel un cabri dans un pré, image bucolique d’un personnage de fiction si évanescent qu’on l’eût cru échappé d’un tableau impressionniste. Ernesto Guevara, le Che de nos tendres années, exposé, le corps nu troué de balles, à l’œil torve d’un photographe de service, semblait déjà aux bons soins des bienheureux. Lui, tombé les armes à la main, avait fait le choix du sacrifice pour une destinée partagée de l’humaine condition.
Livré aux poissons, peut-être, le milliardaire yéménite au service des ordres rétrogrades, n’aura été qu’un arrière plan dans le triste panorama des âmes serviles.”
Mohammed Benelhadj.
3 mai 2011
Mohamed Benelhadj