La cigarette

Oui, ce monde est bien plat ; quant à l’autre, sornettes. Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort, Et pour tuer le temps, en attendant la mort, Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.

À une heure du matin

ENFIN! seul! On n’entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enin! la tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-même.

De la joie et de la tristesse

Une femme dit alors: « Parle-nous de la Joie et de la Tristesse. » Il répondit: Votre joie est votre tristesse sans masque.

De la connaissance de soi

Un homme dit: » Parle-nous de la Connaissance de soi » Il répondit:  » Vos coeurs connaissent en silence les secrets des jours et des nuits. Mais vos oreilles se languissent d’entendre la voix de la connaissance en vos coeurs. Vous voudriez savoir avec des mots ce que vous avez toujours su en pensée. Vous voudriez toucher […]

Un songe

Le laboureur m’a dit en songe: « Fais ton pain Je ne te nourris plus: gratte la terre et sème. » Le tisserand m’a dit: « Fais tes habits toi-même. » Et le maçon m’a dit: » Prends la truelle en main. »