Sécurité par El-Guellil

Un jeune, assez balèze, est au volant de sa voiture, il a emprunté, en ces temps de canicule et d’embouteillage, le périphérique qui ceinture la ville. Il veut éviter les bouchons. Il reçoit un gros galet qui lui brise le pare-brise. Il a vu l’auteur de l’acte. Il s’arrête ouvre sa portière… à ce moment, une bande l’agresse. Laissé pour mort, on lui vole sa voiture. Lui est au coma. A quelques kilomètres, à quelques jours d’intervalle, même scénario, une autre victime. Elle est décédée.

Il est tard le soir sur cette grande avenue du centre-ville. Tard, en été, ne veut rien dire pour les vacanciers. Trois couples sortent d’un grand restaurant. Ils s’apprêtent à prendre leurs deux voitures garées pas très loin, quand s’arrête à leur niveau une Vespa enfourchée par trois individus. Deux en descendent, sortent deux sioufa, arrachent les sacs à main des trois femmes, malgré l’opposition à main nue de leurs compagnons et s’en vont tranquilles, sans presser la Vespa.

A la sortie du bureau de poste, un vieux est accosté par un très jeune «basketté à prix fort». Il exhibe une très grosse lame enfouie dans la manche de son survêtement, s’empare du retrait du retraité, et s’en va.

«Madame est-ce que vous n’auriez pas une pièce, j’ai besoin d’acheter du pain?» Le jeune n’a pas l’air d’un mendiant. En plus, il demande de quoi acheter du pain. Dès que la bonne niaise dame s’occupe à ouvrir son sac, il le lui arrache et, en quelques secondes il est en embuscade sur une autre artère de la ville.

La ville n’arrête pas d’être câlinée par des travaux d’embellissement. Elle se fait de plus en plus belle. De plus en plus propre et des ouvrages d’art, les ronds-points vont être «verdurés». Pour éviter leur dégradation, des agents de l’ordre y sont affectés. C’est un problème de sécurité publique !