Pour que nul n’oublie le parcours d’un militant exemplaire Un hommage a été rendu, hier et avant-hier, au militant de la cause algérienne, Abdelhamid Benzine, à la salle Ibn Zeydoune de Riadh El-Feth à Alger. Les organisateurs ont programmé, pendant ces deux journées, plusieurs activités, dont des rencontres et des communications animées par des chercheurs, des historiens et des membres de l’association «Les Amis de Abdelhamid Benzine»,
parmi eux Ahmed Ancer. «Les robes noirs au Front : entre engagement et art judiciaire» est, par ailleurs, l’un des volets principaux qui ont été traités au cours de ces deux journées. Àcette occasion, le public a été également convié à la projection d’un film intitulé «Justice coloniale et combats du FLN». Un documentaire fort intéressant puisqu’il parle de l’histoire de collectifs des avocats de la fédération du FLN et de ces «hommes» de gauche en France qui défendaient les Algériens accusés dans différentes affaires durant la Guerre de Libération nationale. La France utilisait la justice comme une couverture légale de tous les crimes qu’elle commettait, mais ces avocats ont malgré tout soutenu les détenus Algériens. D’ailleurs, dans ce documentaire des avocats ayant travaillé à côté de ces algériens, durant cette période atroce, témoignent de plusieurs affaires dont l’affaire dite «les poseuses de bombes». Parmi eux, l’on cite Jacques Verges, Roland Dumas et Mourad Oussedik qui a été désigné par Omar Boudaoud de la Fédération de France du FLN pour créer le collectif des avocats de cette Fédération. Hamid Benzine, né en 1926, est originaire de Beni Ourtilane. Il était un militant exemplaire qui s’est investi corps et âme pour la lutte et la justice. Il commence son parcours au PPA en 1940 pour rejoindre ensuite, plus exactement en 1948, le MTLD. Au déclenchement de la Guerre de libération, il occupe le poste de commissaire politique au sein de l’ALN. Ensuite, il devient membre du comité central du parti communiste algérien à partir de 1962. Il a été rédacteur en chef d’Alger républicain. Il est, cependant, l’auteur de plusieurs ouvrages dont Lambèze, en 1989. Il militait et luttait pour la reconnaissance du peuple algérien.Toujours dans ce contexte, il est important de signaler qu’un hommage a été, aussi, rendu à Ahmed Akkache qui est également un militant de la cause nationale. D’ailleurs, la presse coloniale comme «l’Écho d’Alger» le surnommait «l’homme de fer». Sofiane Dadi
6 mars 2011
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