La fonctionnaire de police Sihem Souid, qui a écrit un véritable brûlot intitulé «Omerta dans la police», dans lequel elle évoque plus que des dépassements mais carrément le racisme, le sexisme et autres joyeusetés qui semblent sévir dans les rangs de la PAF notamment, est passée, hier, devant le conseil de discipline.
Sihem Souid, fonctionnaire de police, ayant débuté sa carrière dans la PAF, a rapporté dans «Omerta dans la police», un brûlot qui a fait fureur en France, l’été dernier, une certaine atmosphère pour le moins avilissante pour la police et qu’elle a vécue en direct si on peut dire! Sihem, 29 ans, femme courage, a été, depuis, mise à pied et ne percevait depuis que 1000 euros par mois, soit juste son traitement de base moins les primes, dira l’un de ses proches qui ajoute que Sihem souffre de voir ces «incartades» qu’elle ne s’attendait pas à trouver dans les rangs de la police! A ceux-là qui disent que Sihem a fauté en révélant publiquement ces fautes de la police au lieu d’en faire seulement part à sa hiérarchie, elle aurait soutenu selon la presse qu’elle est en parfaite harmonie avec le code de procédure pénale qui dit que l’on doit rapporter tout fait, gravissime ou non, rencontré. Sihem avait déclaré à certains de ses proches que «dans la France d’aujourd’hui il ne fait pas bon s’appeler Sihem et d’essayer de faire partie d’un corps républicain!». Relatant cette affaire, un confrère ne va pas par quatre chemins pour dire son haut le corps devant cette scabreuse situation et en rend responsable tout le pouvoir.
Ainsi selon lui «le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a été épinglé pour racisme!» et de citer la fameuse affaire de l’Auvergnat, ce militant UMP d’origine algérienne qui s’est attiré cette réplique de Brice Hortefeux: « Quand il y en a un c’est bien c’est quand il y en a beaucoup…». Aussi et devant la justice, M. Hortefeux devait affirmer qu’il prenait pour cible non pas les Maghrébins mais les Auvergnats. Depuis, le militant, ciblé part M. Hortefeux, a claqué la porte de l’UMP. Pour revenir à Sihem, qui connaîtra le sort que lui réserve le conseil de discipline à partir de demain, il faut souligner le courage de cette jeune femme qui essaie de se battre contre les préjugés de plus en plus forts en France et en Europe contre les arabes notamment. Certes il n’est pas dit qu’à elle seule Sihem va faire tomber le mur de haine et le glacis de l’intolérance et du racisme mais elle va certainement aider les autres fonctionnaires d’origine maghrébine à prendre conscience qu’ils peuvent toujours essayer de faire bouger les choses! Il est temps que les Maghrébins, que le destin leur a fait prendre une autre voie que de vivre dans leur pays d’origine, se prennent vraiment en charge et s’attaquent à cette nouvelle menace qui pèse jusque sur le peuple français, c’est-à-dire le racisme!
Peut-être que Sihem sera ainsi la femme par qui les choses vont commencer à bouger sur ce plan-là
De France: Kamel Soltani
9 février 2011
LITTERATURE