Le chiffre 4 semble revenir un peu plus que ses autres compères de 1 à 9. Les saisons sont au nombre de 4, tous les points cardinaux. Les plus grandes compétitions sportives de la planète ont lieu tous les 4 ans. Le véhicule tout-terrain a les 4 roues motrices et s’appelle «4×4».
Les poèmes, parmi les plus célèbres, sont des quatrains. Les indésirables sont mis en quarantaine. Le 29 février n’arrive que tous les quatre ans. Le tour de garde d’une sentinelle est appelé «quart». Un homme est supposé avoir atteint l’âge mûr à 40 ans. Il y a les expressions: «faire les quatre cents coups», «monter les marches quatre à quatre».
Même les trois mousquetaires étaient quatre… On commence à se demander, alors, sans superstition aucune, si ce chiffre ne cacherait pas quelque mystère.
D’autant plus que Ali Baba faisait face à 40 voleurs, que la plupart des plans de développement initiés étaient quadriennaux, (même s’ils ont duré plus).
On serait amené à penser que le 4 pourrait bien receler certaines vertus… Pourvu que ce quart de siècle soit le dernier «mauvais quart d’heure» pour ce peuple qui n’est pas loin d’atteindre les 40 millions d’âmes. Puisse Dieu faire que tout redevienne clair comme deux et deux font quatre. Que notre économie arrête de fonctionner comme un «quatre-saisons». Qu’on arrête, à chaque réforme engagée, notre chère manie de vouloir couper les cheveux en quatre.
Et sans vouloir aller par quatre chemins, même si je dois être grondé par Bent khalti dès qu’elle aura pris connaissance de ce billet: notre religion nous autorise quatre épouses. Mais l’homme est-il cet animal à quatre pattes?
8 février 2011
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