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Les confrères par El-Guellil

5 février 2011

Contributions

Les confrères  par El-Guellil  dans Contributions spacer

C’est que tout évolue, tout change. Tout s’habille à l’air du temps. Békri, ceux qui osaient «chanter» pathétiquement leurs doléances étaient visiblement miséreux.      Leurs habits, leur handicap, leur mine de mort-vivant ou encore leur litanie servaient à gagner la compassion des âmes charitables. La dignité avait encore un sens et parmi les mendiants, rares étaient ceux qui tendaient la main par fourberie ou pour le plaisir.



El youm, vous avez dû le constater, la mendicité new-look envahit nos rues. Des jeunes, chiquement habillés, ne manquent pas de prétextes pour convaincre les bienfaiteurs potentiels. Certains prétendent qu’ils veulent tout juste avoir de quoi se payer un café ou une cigarette. D’autres, avec un air tristounet, déclarent vouloir manger un morceau arguant qu’ils ont un problème familial.        D’autres encore, plus directs et plus prolixes, avancent sans la moindre gêne qu’ils veulent tout simplement une pièce, sans vouloir se justifier. Si quand-même, ils te diront «je ne suis pas un tallab».

Dans la catégorie de cette nouvelle génération de mendiants, se trouvent également tous ces jeunes et moins jeunes que l’on rencontre, parfois, près des gares routières ou ferroviaires. Ceux-ci se disent «barrani» étranger à la ville, sans ressource. Ils portent, la plupart du temps, des bagages à main, on les croirait facilement sur parole. Dans la même catégorie, il y a également ces hommes et femmes, visiblement respectables, qui commencent aussi à tendre la main.

- Je ne suis pas un mendiant mon frère, je travaillais mais notre usine a fermé. Je me retrouve sans boulot, sans ressource. Je ne peux plus soutenir le regard de mes enfants…

- Nous sommes confrères, lui répond le jeune diplômé chômeur… Tu n’as qu’à accaparer un tronçon de rue, t’équiper d’un gourdin et faire semblant de garder les voitures, comme moi.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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